Immobilier : Casablanca peine à vendre ses villas
Par Khadija Skalli
Le marché immobilier n’est pas encore sorti de sa léthargie. La capitale économique peine surtout à vendre les grands projets de villas, regrette l’association marocaine des agences immobilières.
Le marché immobilier peine à redécoller. Les transactions immobilières tournent au ralenti. Dans la capitale économique, la situation est jugée par les professionnels de très compliquée. « L’année 2018 était très difficile. Le stock de logements invendus reste élevé. Casablanca est plus touché que Rabat », regrette Mohamed Lahlou, président de l’association marocaine des agences immobilières (AMAI).
Certes, l’offre est abondante, toutefois, la demande ne suit pas. Un florilège de biens immobiliers est mis en vente : appartements de luxe, de moyen et de haut standing, des villas…Cependant, les acquéreurs sont réticents. Plusieurs raisons sont à l’origine de cet état des lieux.
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« Il y a d’abord l’inadéquation entre l’offre et la demande. Les banques ne financent plus 100% de la valeur immobilière. L’apport personnel est inévitable lors de l’achat d’un logement. Nombreux sont ceux qui ne disposent pas de fonds propres », explique le président de l’AMAI.
Et d’ajouter : « Le pouvoir d’achat des Marocains est faible. Sans oublier les frais engendrés par la conclusion de la vente à savoir les droits d’enregistrement, les droits de la conservation foncière, les frais de notaire ainsi que les frais de l’agence immobilière… ». Des contraintes qui font fuir les nouveaux acquéreurs.
Selon Mohamed Lahlou, le grand problème réside surtout au niveau des grands projets de villas notamment à Dar Bouaza et à Bouskoura. « Les ventes des grands projets de villas ne se portent pas bien », souligne M.Lahlou, qui pointe du doigt le prix élevé des villas et le faible pouvoir d’achat des Marocains.
Concernant les appartements moyen et haut standing, les ventes se portent plutôt bien. Sauf que les prix des appartements neufs sont proches de ceux des logements de seconde main.