Inclusion financière : avancée de la bancarisation

Le Royaume a lancé un chantier d’ampleur pour favoriser l’inclusion financière et réduire les inégalités hommes-femmes ainsi que les disparités régionales. Au sein du paysage bancaire marocain, de nouvelles perspectives se dessinent à l’avenir en termes d’ouvertures de compte. La tendance d’ouverture de comptes bancaires de la part des citoyens est haussière, et poursuivra sa courbe ascendante dans le futur.

L’inclusion financière rend compte de la possibilité pour les individus et les entreprises d’accéder à toute une gamme de produits et de services financiers (transactions, paiements, épargne, crédit, assurance) qui soient d’un coût abordable, utiles, adaptés à leurs besoins et proposés par des prestataires fiers et responsables. L’accès aux services financiers est considéré comme un facteur de progrès pour 7 des 17 objectifs de développement durable. Le G20 s’est engagé à faire progresser l’inclusion financière dans le monde entier. L’inclusion financière constitue pour le Groupe de la Banque mondiale un facteur essentiel de réduction de la pauvreté et de promotion de la prospérité partagée.

Bank Al-Maghrib a agi sur 6 dimensions notamment améliorer la bancarisation, favoriser l’accès des TPE au financement bancaire, développer le secteur du micro-crédit, favoriser la concurrence et la protection de la clientèle, promouvoir l’éducation financière, mettre en place des indicateurs de mesure.

La banque centrale rapporte que 18,2 millions de marocains disposent d’au moins un compte bancaire, dont 839.253 sont des personnes morales (5%). Parmi les personnes physiques, les femmes représentent 38%, contre 62% pour les hommes. Que les disparités géographiques et de genre qui persistent. En 2023, le secteur bancaire marocain a connu une progression notable, marquée par une augmentation significative du nombre de comptes ouverts.

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D’après les données de la Centrale des comptes bancaires, le total s’est élevé à 36,3 millions, soit une croissance de 7,2% par rapport à 2022. Ces données montrent une amélioration de l’inclusion financière et un renforcement de la confiance dans le système bancaire. Il existe une corrélation entre le niveau de la bancarisation et la santé économique du pays.

Par la facilitation, de l’accès aux services bancaires, le Royaume renforce non seulement la stabilité financière de ses citoyens mais aussi les bases d’un développement économique inclusif et durable.

En 2023, le paysage bancaire du Royaume a connu une transformation remarquable. En effet, le nombre de comptes bancaires a augmenté significativement et les produits bancaires se sont diversifiés. Cette évolution révèle à la fois des réussites et des défis persistants en matière d’inclusion financière. En effet, au niveau des nouvelles ouvertures, 3,3 millions de comptes ont été ajoutés au titre de l’année 2023, marquant une augmentation 8,6% par rapport à 2022.

Par ailleurs, la diversité des types de compte est frappante. En effet, les comptes chèques dominent le paysage bancaire avec 23 millions de comptes, représentant 63% des comptes ouverts en 2023, suivis des comptes sur carnet avec près de 11 millions, soit 30% au total. Les comptes en devises étrangères, bien que marginaux (0,3%), montrent une ouverture progressive vers des transactions internationales.

Disparités hommes-femmes et régionales

Le taux de bancarisation a atteint 54% à fin 2023, contre 53% en 2022. Cette progression indique une avancée vers l’inclusion financière. La persistance de beaucoup de disparités en matière d’inclusion financière. Des inégalités hommes/ femmes, citadins/ruraux et jeunes/adultes restent importantes, dans le cadre de la nouvelle feuille de route pour la période 2024-2027. Le lancement d’initiatives ciblées en faveur de l’autonomisation économique des femmes rurales, avec l’appui de la BERD et la collaboration des acteurs de la société civile.

 Malgré la forte expansion de la bancarisation, on note des obstacles persistants qui freinent l’inclusion financière totale. Dans les zones rurales et éloignées, la faible densité de succursales bancaires et d’infrastructures financières reste un problème important. Ajoutons à cela une méfiance importante envers les institutions financières. Afin de remédier à cela, plusieurs mesures doivent être prises en compte notamment restaurer la confiance envers les institutions bancaires, éduquer financièrement les citoyens, assouplissement des frais bancaires pour les personnes vulnérables comme les travailleurs informels et les personnes ne disposant pas de documents d’identité adéquat.

Quant aux perspectives de croissance de la bancarisation, plusieurs mesures sont envisagées notamment l’extension des services bancaires mobiles et digitaux permettant ainsi d’améliorer l’accessibilité dans les zones rurales et éloignées, mettre en place des campagnes de sensibilisation, des ateliers de formation et des ressources éducatives en ligne.

L’objectif final serait d’améliorer l’accessibilité aux services bancaires pour tous les Marocains, contribuant ainsi à un développement économique plus équitable et inclusif.

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