Indice Chandler de bonne gouvernance : le Maroc dans le dur
Le Maroc a glissé de la 77ème à la 85ème place dans l’Indice Chandler de bonne gouvernance, une évolution qui interpelle et qui appelle à une introspection du gouvernement.
L’analyse de la gouvernance économique au Maroc révèle une réalité complexe et multifacette. La bonne gouvernance est essentielle pour le succès des réformes ambitieuses entreprises par le Royaume, notamment dans les secteurs clés tels que la couverture sociale, l’éducation, la santé et la réforme administrative. Ces réformes sont cruciales pour le développement durable et l’équité sociale.
En 2024, le Maroc a enregistré un recul de huit places dans l’Indice Chandler de bonne gouvernance (CGGI), passant de la 77ème à la 85ème place. Cette baisse est significative car elle reflète les défis auxquels le Parlement marocain est confronté pour coordonner efficacement avec les autres institutions et pour mettre en œuvre les textes législatifs. Ce recul, loin d’être anodin, met en exergue les défis de coordination et d’application législative auxquels le pays est confronté.
Dans le détail, l’analyse des facteurs du CGGI révèle des forces et des faiblesses distinctes en termes de de Leadership et vision, le Maroc est classé 45ème et montre une légère baisse, suggérant une révision de la stratégie de gouvernance.
A propose de la solidité des politiques et lois, il occupe la 73ème place, en recul de dix positions, nécessite une consolidation urgente du cadre législatif.
Pour la force des institutions, le Royaume se situe à la 85ème place, reflétant l’impératif d’une institutionnalisation renforcée. Concernant la gestion financière, le Royaume se positionne à la 58ème place ce qui montre une gestion relativement stable, mais avec une marge d’amélioration.
D’autres secteur comme l’attractivité économique, le Maroc doit améliorer son climat d’investissement, car son classement indique qu’il reste dans le ventre mou en se positionnant à la 62ème place.
L’influence et soft power ont poussé le Maroc à se positionner à la 67ème place indiquant que le Maroc pourrait mieux exploiter son potentiel culturel et diplomatique. Pour le développement humain, le Royaume se classe à la 77ème place ce qui met en évidence l’importance de se concentrer sur le développement social et éducatif.
L’impact de la bonne gouvernance sur les réformes
La bonne gouvernance est le fondement sur lequel repose l’efficacité des réformes. Elle garantit que les avantages des réformes bénéficient à tous, en assurant un accès équitable à l’éducation, à la santé, à une administration efficace et à une couverture sociale complète. Ces aspects sont vitaux pour la satisfaction des citoyens et la cohésion sociale.
Malgré son recul dans l’indice global, le Maroc se classe mieux que ses voisins immédiats dans la région MENA, occupant la quatrième place. Cette position reflète la résilience du Royaume et sa capacité à maintenir une gouvernance de qualité face aux défis régionaux et mondiaux.
La bonne gouvernance économique est intrinsèquement liée au progrès social et économique. Le Maroc doit persévérer dans le renforcement de ses institutions et l’amélioration de la coordination interinstitutionnelle pour concrétiser les réformes en cours. Une gouvernance solide et transparente est la clé pour débloquer le potentiel du Maroc et assurer un avenir radieux pour tous ses habitants.