Inflation : la banane un produit de luxe pour les Algériens
La banane devient un fruit de luxe à la portée d’une catégorie limitée de consommateurs algériens. Et pour cause ? Ses prix ne cessent d’augmenter depuis le début de l’année. Ils ont atteint cette semaine, le seuil des 1 000 DA le Kg. Un niveau jamais atteint depuis la libération du marché de la banane en 2001.
La guerre en Ukraine a provoqué une flambée des prix des denrées alimentaires en Algérie, ce qui a affecté les dépenses privées, malgré les récentes réductions de TVA et l’introduction d’une nouvelle allocation de chômage. Cette situation a conduit à une inflation vertigineuse que les autorités du pays peinent à maîtriser.
Après la crise de l’huile et des produits de consommation, qui s’est accentuée depuis le début de la pandémie, la tension sociale du pays ne cesse de monter. Le pouvoir d’achat des algérien s’est totalement détérioré. A l’origine de cette situation inédite, les restrictions imposées par le ministère du Commerce à l’importation du fruit. Les quantités importées ne cessent de baisser, indique un commerçant. « La banane est de plus en plus rare. Du coup, ses prix augmentent », explique-t-il.
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Réagissant à cette hausse, le président de l’Association d’orientation et de protection du consommateur et son environnement (APOCE), M. Mustapha Zebdi appelle les pouvoirs publics à suivre l’itinéraire des 4 000 tonnes de la banane qui arriveront le début du mois prochain au port d’Oran pour éviter les spéculations.
Selon le Crisis group, le PIB algérien est demeuré inférieur à son niveau d’avant la pandémie à la fin de 2021. Au S1 2022, les hydrocarbures, qui représentent 95% des exportations du pays, sont à l’origine de la reprise. L’OPEP+ continue d’augmenter les quotas de production de pétrole et la demande de gaz algérien de l’UE augmente alors qu’elle cherche à réduire sa dépendance à l’égard de l’énergie russe. Cependant, la croissance de la production d’hydrocarbures algérienne sera limitée par la faiblesse des investissements antérieurs et la fermeture d’un pipeline l’année dernière. Dans le secteur des non-hydrocarbures, l’activité est plus modérée.