Institutions islamiques d’Espagne: La collaboration avec le Maroc sur la question des imams est un gage de succès
La collaboration avec les institutions officielles du Maroc permet d’assurer le succès du processus d’affectation d’imams aux mosquées espagnoles et d’éviter le problème des faux imams radicalisés, ont estimé la Fédération de l’union des mosquées d’Espagne (AME) et le Centre culturel islamique de Fuenlabrada (région de Madrid).
Dans un communiqué conjoint repris par les médias ibériques, ces institutions ont mis en exergue l’expérience réussie menée ces dernières années durant le mois du Ramadan, portant sur le déploiement d’imams pour officier dans les mosquées d’Espagne dans le cadre d’une collaboration entre l’AME, le ministère des Habous et des Affaires islamiques et le Conseil supérieur des oulémas.
Ces institutions du Maroc sont officielles, ont une longue histoire et ont accumulé une grande expérience dans le domaine de la formation des imams et de la gestion du culte, permettant «d’assurer le succès de ce processus», a souligné le communiqué.
Cette collaboration est à même de promouvoir « les valeurs universelles de tolérance, de sécurité, de paix, d’amour, de coexistence, de modération et de lutte contre toutes les formes d’extrémisme et de haine», ont relevé ces institutions religieuses espagnoles.
En plus, lorsque l’AME reçoit les imams, elle les répartit sur diverses mosquées et assure leur suivi de manière précise et continue, affirme le communiqué, relevant que ce programme de répartition des imams «est envoyé en intégralité au ministère espagnol de la Justice pour en prendre connaissance et faire ses observations».
Par ailleurs, le porte-parole du Centre culturel islamique de Madrid, Sami El Mushtawi a appelé à mettre en échec les plans des «faux imams» pour «sauver les jeunes». Cité par les médias, il a estimé que toutes les associations islamiques doivent «travailler rapidement pour identifier et faire face à ces faux imams» afin de ne «plus jamais voir de terroristes en Espagne».
Dans ce sens, les médias espagnols indiquent que la Commission islamique d’Espagne (CIE) est en train d’élaborer un recensement des mosquées et des imams, pour savoir s’ils ont des contrats ou sont des volontaires et s’ils travaillent à temps plein ou partiel, dans le but de s’assurer de leur formation et de leur capacité à exercer.
Cette initiative a été saluée par la porte-parole du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) au Congrès des députés (chambre basse du parlement), Margarita Robles et le porte-parole parlementaire de Ciudadanos (centre), Juan Carlos Girauta, qui ont noté que cette mesure permet d’établir «une certaine forme de contrôle» autour des imams et plaidé pour un débat sur l’évolution de l’islam en Espagne.