Intelaka : Les jeunes entrepreneurs face à la lourdeur administrative

Le programme Intelaka, malgré son ambition de soutenir l’entrepreneuriat au Maroc, fait face à plusieurs défis qui pénalisent les jeunes entrepreneurs. La rigidité administrative et les lourdeurs bureaucratiques représentent des obstacles significatifs à la création et au développement des entreprises. Bien que le programme ait réussi à allouer 8 milliards de dirhams en crédits et malgré l’intérêt et la détermination manifestés par de nombreux bénéficiaires, le taux de rejet des demandes reste élevé, atteignant jusqu’à 40%.

Un aspect crucial est le manque d’accompagnement des entrepreneurs. Bien que des mesures d’accompagnement soient mises en place, celles-ci se révèlent insuffisantes, ce qui fragilise encore plus les jeunes entreprises. La situation financière des entrepreneurs est délicate, car en plus des financements bancaires, ils doivent aussi gérer des assurances et diverses charges liées à leurs investissements.

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Lorsqu’on observe des initiatives innovantes, comme certains entrepreneurs utilisant des bateaux de pêche pour des promenades touristiques, cela illustre la créativité des jeunes entrepreneurs mais aussi le besoin d’un encadrement adéquat pour que ces initiatives prospèrent.

La volonté affichée par le gouvernement marocain à travers Intelaka de créer un climat propice à l’émergence de l’entrepreneuriat se heurte à la réalité de la bureaucratie lourde et rigide. Cette contradiction nuit au développement d’un tissu économique dynamique et empêche les jeunes entrepreneurs de concrétiser pleinement leur potentiel. Il est impératif que les autorités de tutelle prennent des mesures concrètes pour alléger les processus administratifs, notamment par la dématérialisation des procédures et une transformation profonde des structures administratives.

En améliorant l’accompagnement et en fluidifiant les démarches administratives, le Maroc pourrait alors offrir un climat d’affaires plus favorable, encourageant ainsi les jeunes à s’engager dans l’entrepreneuriat et à y réussir. C’est un changement nécessaire pour revitaliser l’économie nationale et renforcer la contribution des jeunes actifs à l’enrichissement du tissu économique national.

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