Intelligence artificielle au Maroc, partenariat entre Altair et Aitek
L’intelligence artificielle représente une technologie disruptive s’inscrivant dans la dynamique du Royaume, qui aspire à devenir un leader continental dans la numérisation de son économie. L’ubérisation de l’économie est une mutation découlant de plusieurs paramètres avec l’émergence de la Big Data, l’IA, IOT… Ces technologies novatrices vont permettre de relancer la croissance de l’économie par l’innovation, qui est un levier de croissance. L’avènement de ces technologies augurent une ère de croissance prolifique pour le tissu économique marocain.
Altair et Aitek distributeurs à valeur ajoutée en informatique opérant en Afrique, intégrés dans les environnements technologiques et commerciaux. Ces deux entreprises sont portées par la révolution numérique de l’Afrique en cours, portée par des technologies convergentes telles que l’intelligence artificielle, l’IOT et le Big Data. Ces technologies sont des catalyseurs de l’innovation et de la croissance économique, permettant ainsi à l’Afrique de résorber le fossé avec les autres continents.
L’ubérisation de l’économie est un néologisme, fabriqué à partir du nom de la célèbre compagnie Uber, est une porte d’entrée pour comprendre les mutations majeures qui affectent notre organisation productive.
Le capitalisme de plateforme s’étend aujourd’hui à de nombreux secteurs : services bancaires, hôtellerie, restauration… Il fonctionne grâce à la mise en œuvre d’algorithmes de mises en relation. De la sorte, se créent de nouvelles relations commerciales qui peuvent prendre des configurations variées comme « business to consumer », « business to business », ou encore « consumer to consumer ». Les promesses de cette ubérisation de l’économie allaient de l’enrichissement à l’amélioration du bien-être des consommateurs (des repas à domicile, des courses moins chères, des logements à travers le monde). Il incarnait également cette nouvelle économie dématérialisée où l’on peut être le premier hôtelier du monde, Airbnb, sans posséder le moindre hôtel.
Mais l’ubérisation de l’économie, revêt aussi des aspects négatifs tel que le retour à des modes de production très anciens, antérieurs à l’âge industriel. Le salariat a une histoire heurtée faite d’exploitation, de luttes, de défaites et de droits obtenus. A partir de la Seconde Guerre mondiale, les conditions du travailleur vont s’améliorer et le travail va être assorti à un ensemble de droits (contrat à durée indéterminé, mensualisation des salaires…). De la sorte, le travail permet désormais à l’individu de se projeter dans l’avenir.
Lire aussi : Justice : Intégration de l’intelligence artificielle dans les procédures judiciaires
Avec le capitalisme de plateforme, c’est l’inverse. Le contrat à durée indéterminée est remplacé par le statut d’autoentrepreneur et la société Uber n’est plus obligée de garantir un certain nombre de droits aux chauffeurs (congés payés…). Ni même de fournir le matériel puisque c’est le chauffeur UBER ou l’employé Deliveroo qui achètent leur propre véhicule ou vélo.
Pourtant des liens de subordination existent entre la plateforme et les chauffeurs, comme l’ont prouvé plusieurs décisions de justice dans le monde. En fait, l’ubérisation de l’économie entraîne une polarisation des emplois entre d’un côté des emplois hautement qualifiés nécessaires pour concevoir et penser les plateformes, et de l’autre des emplois précaires et mal payés pour réaliser les services qu’elles proposent. Le plus étonnant est que la pression fiscale est plus forte sur les chauffeurs que sur la plateforme qui les « emploie ».
En résumé, l’ubérisation de l’économie est facteur d’inégalités, de précarisation et de déclassement. Son développement impactant plusieurs pans de l’économie, déstabilise le salariat tout en opposant les travailleurs entre eux, notamment les protégés et les ubérisés.
IA et paradoxe de Solow
Le 21ème siècle fait place à une rupture technologique, une disruption, cette grande mutation en cours est celle née du développement de l’informatique. Rattachées aux travaux du mathématicien anglais Charles Babbage (1791-1871) et aux idées d’Ada Lovelace (1815-1852), la fille rebelle de Lord Byron, les machines à calculer surpuissantes que sont les ordinateurs font leur apparition en 1937. En 1975, le premier ordinateur portable est présenté au public. Quant au prototype du premier smartphone, il date de 1994.
Cet ensemble d’outils nouveaux qu’utilisent abondamment les consommateurs et les producteurs a suscité en 1987 de la part du prix Nobel d’économie Robert Solow, spécialiste de la croissance, une remarque iconoclaste, connue des économistes sous le nom de paradoxe de Solow : « Vous pouvez voir des ordinateurs partout, sauf dans les statistiques de la productivité. » Au 21ème siècle, deux pistes s’ouvrent à l’horizon celle des biotechnologies et celle, en physique, de la mécanique quantique. Et l’intelligence artificielle fait partie de cette dynamique de technologies disruptives. L’informatique quantique composante de la mécanique quantique, utilise des bits quantiques (appelés qubits) pour traiter les données. Les ordinateurs quantiques sont capables de résoudre certaines tâches beaucoup plus rapidement que les ordinateurs classiques, comme la cryptographie et l’optimisation de la recherche. Quant à l’Intelligence Artificielle, c’est une technologie qui vise à créer des systèmes informatiques capables de stimuler l’intelligence humaine.
Les systèmes d’IA sont utilisés dans une variété de domaines : reconnaissance vocale, reconnaissance d’image, prise de décisions automatisées. On note que l’informatique quantique pourrait avoir un impact significatif sur l’intelligence artificielle, en effet, les avancées en informatique quantique pourraient améliorer les performances des systèmes d’IA de plusieurs façons notamment grâce à l’accélération des calculs permettant de résoudre des problèmes liés à l’IA, tels que l’apprentissage automatique, de manière plus efficace. La complexité des modèles permettant de développer des modèles d’IA plus avancés et plus précis. L’apprentissage quantique permettant de développer des modèles d’IA plus performants. La compréhension de l’IA permettant de simuler des systèmes quantiques pour les utiliser dans des modèles d’IA. Enfin, la cryptographie qui entraînerait des conséquences importantes pour la sécurité des données et la protection de la vie privée dans les SIA (Stockage de données décentralisé).
Progrès technique et croissance
Schumpeter soutient que l’économie obéit à un processus dynamique entretenu par quelques individus, les entrepreneurs, qui combinent esprit de décision et capacité à découvrir dans la masse des innovations scientifiques, d’une part celles qui permettront l’augmentation de la productivité, d’autre part celles qui satisferont une demande non encore révélée. Schumpeter théorise la « destruction créatrice », dans le sens où la destruction créatrice passe chez l’entrepreneur par l’innovation, c’est-à-dire sa capacité à abandonner de vieilles techniques au profit de nouvelles. Elle est le fruit de la rencontre entre l’entrepreneur et l’innovation.
Un autre économiste russe, Nicolas Kondratieff, présente le capitalisme comme caractérisé sur le long terme par un enchaînement de périodes d’environ 55 ans, se décomposant en 2 phases presque égales, l’une de forte croissance, de plein-emploi et de légère inflation, l’autre de stagnation, de chômage et de déflation. Schumpeter reprend les travaux de l’économiste Kondratieff, et décrit la dynamique de l’économie comme une combinaison de cycles de courte, moyenne et longue durée. Il appelle celui de longue durée cycle de Kondratieff. Le cycle de Kondratieff revu et corrigé par Schumpeter est un cycle de productivité. A l’origine de la croissance, il y a ce que Schumpeter appelle une « grappe d’innovation ».
L’expansion se fait par la rentabilisation d’une série de découvertes scientifiques. Une fois que le système productif en a épuisé les potentialités, la productivité stagne et, avec elle, la production. Les industriels doivent alors partir en quête de nouvelles inventions. Depuis les débuts de la révolution industrielle, on identifie usuellement quatre phases de croissance soutenue, dites « phases ascendantes de Kondratieff : 1785-1815, 1850-1870, 1895-1915 et 1945-1975. A chacune son progrès technique : pour la première, la machine à vapeur et la mécanisation de l’industrie textile, pour la deuxième, les chemins de fer, pour la troisième, le moteur à explosion et l’électricité, pour la quatrième, l’électroménager et les biens de consommation courante. Hors ces périodes, l’économie est atone, c’est la « phase descendante de Kondratieff ». Grâce aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, par l’intelligence artificielle, et par les nanotechnologies, la croissance devrait bientôt repartir.