Intelligence artificielle : Biden signe un décret pour limiter les risques
Le président des Etats-Unis, Joe Biden, a annoncé une vaste initiative visant à répondre aux risques associés à l’intelligence artificielle (IA). Le décret couvre de nouvelles évaluations de sécurité, des orientations en matière d’équité et de droits civiques, ainsi que des recherches sur l’impact de l’IA sur le marché du travail. Il s’appuie sur des engagements volontaires antérieurs que la Maison Blanche a obtenus auprès de grandes sociétés d’IA et représente la première action contraignante majeure du gouvernement sur cette technologie.
Le nouveau décret va plus loin, il vise à établir de nouvelles normes de sécurité pour l’intelligence artificielle, notamment en exigeant que certaines sociétés d’IA partagent les résultats des tests de sécurité avec le gouvernement fédéral, en ordonnant au ministère du Commerce d’élaborer des lignes directrices sur les lignes de filigrane de l’IA et en créant un programme de cybersécurité capable de créer de l’intelligence artificielle permettant d’identifier les logiciels critiques et les outils défectueux. Le décret ambitionne aussi de protéger la vie privée des consommateurs, notamment en créant des lignes directrices que les agences peuvent utiliser pour évaluer les techniques de confidentialité utilisées dans l’IA.
Ainsi, le decrét a pour but de faire progresser l’équité et les droits civils en fournissant des conseils aux propriétaires et aux entrepreneurs fédéraux pour éviter que les algorithmes d’IA ne favorisent la discrimination, et en créant de bonnes pratiques sur le rôle approprié de l’IA dans le système judiciaire. Il vise, en oute, à promouvoir l’innovation et la concurrence en augmentant les subventions pour la recherche sur l’IA dans des domaines tels que le changement climatique.
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La transmission des données à la puissance publique demeure la 1ère clef de cette régularisation. Les entreprises développant les modèles d’IA les plus puissants seront désormais tenues partager leurs données avec le gouvernement américain.
Selon les résultats d’un récent sondage, la majorité des Américains se disent préoccupés par le développement rapide de l’IA. Près de 62% des personnes interrogées se disent préoccupées par la croissance de l’IA, 21% ont déclaré qu’elles étaient enthousiasmées à ce sujet et 16% ont affirmé être « totalement neutres ».
Par ailleurs, 76 % des personnes interrogées ont déclaré que l’intelligence artificielle pourrait à terme constituer une menace existentielle pour l’humanité, et 72 % ont déclaré qu’elles préféreraient ralentir le développement de l’intelligence artificielle. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné en juillet dernier que le développement de l’intelligence artificielle « pour le bénéfice de tous » nécessite des garanties fondées sur les droits de l’homme, la transparence et la responsabilité.
“L’intelligence artificielle doit profiter à tous, y compris au tiers de l’humanité qui reste hors ligne, et a souligné la nécessité de s’entendre de toute urgence sur des normes directrices pour le déploiement de cette technologie en plein essor”, a ajouté M.Guterres