Interdiction aux enseignants d’effectuer des heures supplémentaires dans le privé
Une histoire qui se répète : une nouvelle interdiction empêchant les enseignants du secteur public de faire des heures supplémentaires dans des établissements privés. Cette fois-ci, la décision est prise après que de nombreux enseignants du secteur public ont participé à la grève qui affecte actuellement le secteur éducatif national.
Le ministre de l’Éducation nationale, Chakib Benmoussa, revient à la charge et interdit aux enseignants du secteur public d’effectuer des cours supplémentaires dans le secteur privé. La décision du ministre sera suivie de sanctions indirectes pour les enseignants grévistes. À travers une circulaire, la tutelle a annoncé sa procédure du retrait des autorisations accordées à ceux qui effectuent des heures supplémentaires. Des courriers ont été adressés par les directeurs des académies régionales de l’Éducation nationale aux directeurs d’établissement, leur indiquant que toutes les autorisations accordées aux enseignants du secteur public en vue d’effectuer des heures supplémentaires dans des établissements scolaires privés, pour le cadre de l’année scolaire 2023/2024, sont annulées à compter du 20 décembre, et le renouvellement ne sera possible que pour les enseignants qui travaillent uniquement dans leurs établissements d’origine.
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Cette situation est survenue à cause de 13 semaines de grève consécutive des enseignants, entraînant une perte d’environ 300 heures d’enseignement. Près de sept millions d’élèves, répartis dans 12 000 établissements primaires, collèges et lycées, sont concernés par cette situation. Alors que le semestre touche à sa fin, il reste environ 100 heures, et il est difficile de rattraper les heures perdues si jamais les enseignants décident de revenir.
Après avoir tenu plusieurs réunions consécutives entre la commission ministérielle en charge du dossier de l’enseignement et les syndicats les plus représentatifs de l’éducation nationale pour discuter des revendications, les enseignants sont toujours en grève et manifestent encore pour exprimer leur opposition à l’accord signé le 10 décembre entre le gouvernement et les syndicats, qui visait à améliorer les salaires, tout en revendiquant le retrait définitif de ce statut, l’amélioration de l’école publique et la baisse des heures de travail.