Interview de Ismail Bargach, fondateur de WafR
1/ Pour WafR, quelles sont les opportunités offertes aux marques de la grande distribution ?
Pour les marques de la grande distribution (FMCG), l’épicier représente généralement 90% des ventes. Pourtant, il est extrêmement complexe pour ces entreprises de faire des promotions en vue d’orienter le choix des clients. WafR permet de répondre à cette problématique chez 10 000 épiciers aujourd’hui, et 50 000 dans quelques mois. Ces promotions sont ultra liquides puisqu’elles permettent à ceux qui les gagnent de disposer de recharges téléphoniques gratuites ou de produits gratuits dans n’importe quelle épicerie qui dispose de WafR. Enfin, elles sont 100% transparentes pour les FMCG puisque leur prix n’est facturé que successivement aux ventes.
2/ Sur quels leviers ou stratégie s’appuyer pour accompagner le financement des startups ?
Ce que les investisseurs recherchent, c’est, avant tout, une entreprise qui génère de la « traction » avant même leur premier investissement. La seule stratégie possible est celle qui consiste à parvenir à obtenir de la croissance avant de bénéficier de la première entrée au capital. La CCG est un levier de choix pour y parvenir : cette dernière octroie des subventions et des prêts d’honneurs pour aider les entrepreneurs marocains. Charge aux porteurs de projets de mettre ces fonds au service de cette croissance.
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3/ Est-ce que l’environnement juridique des startups marocaines peut offrir des opportunités plus grandes ?
L’environnement juridique au Maroc est rigoureusement le même pour toutes les entreprises. Or, les startups ne sont pas des entreprises comme les autres. Leur vocation première est la création de rendements exponentiels. Il est vrai que l’agilité que cela implique est souvent, au Maroc, confronté à certaines rigidités. Cependant, l’agence du développement du digitale à créer le label « jeune entreprise innovante ». Ce label permet aux startups de contourner certains aspects de la bureaucratie.
4/ Quelles sont les réformes nécessaires pour les startups marocaines ?
Toutes les startups redoutent la vallée de la mort : le début de la vie de ces jeunes entreprises pendant lequel elles grandissent en « cashflow négatif » sans pouvoir lever d’argent. A mon humble avis, les réformes doivent s’orienter vers ce moment spécifique pour accompagner les porteurs de projets jusqu’aux « series A ».