Irak : l’Allemagne annonce le retrait d’une partie de ses soldats
L’armée allemande a annoncé, mardi, le retrait d’une partie de ses soldats stationnés en Irak pour des missions de formation et leur transfert vers la Jordanie et le Koweït en raison de la situation sécuritaire dans la région.
Quelques 35 soldats, stationnés à Bagdad et à Taji au nord de la capitale, ont quitté l’Irak, a indiqué la Bundeswehr dans un communiqué.
Les trois soldats basés à Bagdad ont été déplacés au Koweït tandis que ceux stationnés à Taji ont été transférés sur une base de l’armée de l’air allemande en Jordanie, à Al-Azraq, selon la même source.
Cette décision intervient dans un contexte de fortes tensions entre les Etats-Unis et l’Iran suite à l’élimination vendredi à Bagdad du général iranien Qassem Soleimani et l’adoption, dimanche, par le Parlement irakien d’une résolution demandant le départ du pays des forces de la coalition internationale, emmenée par les Etats-Unis.
Dès lundi soir le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, avait reconnu, dans une interview à la radio publique, que le retrait des troupes occidentales d’Irak était « une réflexion que nous devons tous avoir » au vu du contexte car « il n’y a aucun pays membre de la coalition anti-EI qui veuille rester en Irak s’il n’y est pas désiré ».
Outre les militaires basés dans et à proximité de la capitale irakienne, l’Allemagne compte aussi des contingents dans le Kurdistan irakien. Ces quelque 90 militaires ne sont pas concernés à ce stade par le retrait.