« Irréductibilité et Universalité de la Mémoire de l’Holocauste »
»Nous sommes réunis au Pavillon Hassan II à Séville pour que chacune et chacun d’entre nous réaffirme son engagement à préserver et à prolonger au fil des générations, l’irréductibilité, l’irréfragabilité et l’universalité de la Mémoire de l’Holocauste », a déclaré, à Séville, M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi, et Président en exercice de la Fondation des Trois Cultures et des Trois Religions.
S’exprimant à l’occasion de la Cérémonie du Souvenir, organisée comme chaque année par la Fondation pour célébrer la Journée Internationale de l’Holocauste, M. Azoulay a mis en relief »l’exceptionnel consensus politique, social et spirituel incarné par cette cérémonie qui a réuni, dans la même émotion et le même recueillement, les membres du gouvernement andalou, le Président du Parlement andalou, les responsables des Communautés Juive, Musulmane et Chrétienne et pour la première fois plus d’une cinquantaine d’étudiants, sentinelles, engagées et attentives pour que soit assuré, au fil des générations, et sans concession ou compromission, le relais de la Mémoire de la Shoah ».
Saluant la présence et le témoignage de l’un des derniers survivants de l’Holocauste, M. Robert Wolfberg, le Conseiller de SM le Roi a invité l’assistance à prendre la juste mesure des mots qui ont été ceux de SM le Roi Mohammed VI dans Son message historique du 18 mars 2009 pour dire à la Communauté des Nations que »…Sa Lecture de l’Holocauste n’est pas celle de l’amnésie mais celle d’une blessure mémorielle que Nous avons inscrite dans l’un des chapitres les plus douloureux dans le Panthéon du Patrimoine Universel ».
»Prononcés en terre d’Islam, ces mots du Commandeur des Croyants, de tous les Croyants, font écho ici et aujourd’hui à Séville aux Lumières de l’Andalousie de tous les possibles et ils disent à tous les contours éthiques, moraux et politiques auxquels le Maroc a choisi d’identifier sa Parole », a souligné, pour conclure, M. André Azoulay.
M. Antonio Sanz, ministre de la Présidence du Gouvernement autonome andalou, a rappelé pour sa part que »l’Holocauste a été l’aboutissement de millénaires de haine et de discrimination contre les Juifs, ce que nous appelons aujourd’hui l’antisémitisme ».
»L’histoire continue d’avancer, mais l’antisémitisme revient sans cesse. Nous devons rester vigilants », a poursuivi M. Sanz, estimant que »la société a un besoin urgent d’institutions comme la nôtre, la Fondation Trois Cultures, pour continuer à travailler avec détermination dans les domaines de la sensibilisation et de la jeunesse ».
»Nous devons renforcer la cohésion sociale afin que les gens aient le sentiment que la diversité est un atout et non une menace », a fait noter le responsable andalou.
Un peuple qui oublie son histoire est condamné à la répéter, c’est pourquoi pratiquer la mémoire est le meilleur moyen d’honorer tous ceux qui sont morts victimes de la cruauté nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, a déclaré, à cette occasion, M. Jesús Aguirre, Président du Parlement Andalou.
»Nous avons tous le devoir de dénoncer toute forme de violence pour des raisons de croyance, d’origine ethnique, d’idéologies ou de condition sexuelle. N’oublions jamais, ne tournons pas le dos à ceux qui ont eu la force de survivre à des moments aussi cruels de l’histoire que celui subi par le peuple juif », a encore ajouté M. Aguirre.
»Aujourd’hui, nous devons travailler à partir de l’éducation pour empêcher que cette situation ne se reproduise dans n’importe quel coin du monde », a-t-il conclu.
Parmi les personnalités présentes lors de cette cérémonie, le délégué du gouvernement andalou, Ricardo Sánchez Antúnez, le consul général du Maroc à Séville, Sidi Sidi Abbah, la porte-parole de l’ambassade d’Israël à Madrid, Noa Hakim, le vice-ministre de la présidence du gouvernement andalou, Tomás Burgos, le président de la Fédération des communautés juives d’Espagne, Isaac Benzaquén, le directeur du Centro Sefarad-Israel, Jaime Moreno, le président de la Fondation de la Mosquée de Séville, Khalid Nieto, ainsi que Gabriel Sánchez, délégué œcuménique de l’archidiocèse de Séville.
Avec MAP