Ismaïla Nimaga: Le Maroc n’a jamais quitté l’Afrique pour dire qu’il y a retourné à nouveau
Le Maroc n’a jamais quitté l’Afrique pour dire qu’il y a retourné à nouveau, a affirmé, vendredi à Meknès, le doyen du corps diplomatique africain au Maroc, ambassadeur de la République de Centrafrique.
« En réalité, le Maroc n’a jamais quitté l’Afrique. C’est vrai qu’il s’est retiré de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), mais il n‘a jamais suspendu son aide aux peuples du continent« , a dit l’ambassadeur centrafricain, lors d’un colloque sous le thème « le Maroc en Afrique…Défis et enjeux« , initié par l’Instance nationale pour les Marocains du monde.
M. Nimaga a qualifié de « révolutionnaire » le discours de SM le Roi Mohammed VI devant le dernier sommet de l’UA à Addis Abeba, notant que « le Souverain représente une fierté pour tout le continent« .
Et d’ajouter que le retour du Maroc à l’UA, qui était « très attendu« , donnera sans nul doute « une nouvelle image » à l’Afrique, eu égard au positionnement du Royaume à plusieurs niveaux et à sa politique de coopération Sud-Sud en tant que véritable levier de développement du continent.
L’ambassadeur centrafricain a fait observer, à cet effet, que plus de 10 mille étudiants d’Afrique subsaharienne poursuivent leurs études au Maroc, grâce à des bourses marocaines, notant que ces lauréats seront des ambassadeurs du Royaume dans leurs pays respectifs après l’obtention de leurs diplômes dans diverses filières.
D’autres intervenants ont appelé les médias marocains à suivre et accompagner les changements qui s’opèrent à l’échelle africaine et à véhiculer « une image honorable du Maroc chez les Africains, afin de faciliter la mise en œuvre des programmes nationaux dans le continent et d’inciter réciproquement les pays africains à investir au Maroc« .
Ils ont aussi mis l’accent sur les dimensions du retour du Maroc au sein de sa famille africaine, citant notamment la dimension économique qui consiste en la création de nouveaux partenariats mobilisant des investissements importants et profitant de la place du Maroc en tant que passerelle entre investissements européens, américains et des pays du Golfe. Ils ont également mis la lumière sur la dimension politique de ce retour, et qui vise, entre autres, à affaiblir la thèse séparatiste, à la lumière du retrait par de nombreux pays africains de leur reconnaissance à la fantomatique RASD.
D’autres intervenants ont souligné le rôle du rite malékite dans la diffusion de l’Islam dans divers coins du continent africain, notant que ce rite représente, face aux défis auxquels nombre de pays sont confrontés, « une soupape de sécurité et un message de paix ».
Initiée en partenariat avec la Commune urbaine de la ville de Meknès et l’Observatoire international de l’information et des droits de l’Homme, cette manifestation a connu la participation d’une pléiade d’intellectuels, de journalistes, d’universitaires et d’experts de divers horizons.