Israël aurait utilisé la bombe anti-bunker BLU-109 contre le chef du Hezbollah

Le 27 septembre, une opération militaire d’envergure a été menée par les forces armées israéliennes, aboutissant à l’élimination du chef du Hezbollah. Une frappe aérienne de précision, visant un bunker profondément enfoui à environ 18 mètres sous terre dans le sud de Beyrouth, a entraîné la mort de plusieurs figures importantes de l’organisation, y compris son chef, Hassan Nasrallah. Les avions chasseurs israéliens F-15I Ra’am, auraient utilisé des bombes anti-bunker d’une technologie avancée : les GBU-31(V)3/B.

La clé de cette opération résidait dans l’utilisation par l’armée de l’air israélienne de chasseurs F-15I Ra’am, chacun équipé de six bombes anti-bunker d’une technologie avancée : les GBU-31(V)3/B. Ces bombes, dotées de l’ogive pénétrante BLU-109, sont très puissantes grâce à leur capacité à atteindre des cibles fortifiées bien en dessous de la surface terrestre.

Conçue pour des opérations nécessitant la destruction de structures très protégées, l’ogive BLU-109 est le fruit d’une ingénierie de haute précision. Elle pèse environ 874 kg et contient 240 kg de charge explosive. L’élément déterminant de cette ogive réside dans sa coque en acier à haute résistance, spécialement conçue pour maintenir l’intégrité de l’arme lors de l’impact. Cette conception unique permet une pénétration efficace de 1,8 à 2,4 mètres de béton armé avant que la charge explosive ne détonne, une capacité cruciale pour neutraliser des cibles profondément enfouies.

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L’efficacité de la GBU-31(V)3/B est en grande partie due à sa charge composée de tritonal. Ce puissant explosif est un mélange de 80 % de TNT et de 20 % de poudre d’aluminium. Ce mélange spécifique a été choisi pour son rendement énergétique élevé. Le tritonal est réputé pour sa capacité à générer une explosion suffisamment puissante pour détruire des infrastructures à la structure complexe et renforcée, comme celles souvent utilisées par des organisations militaires non-étatiques telles que le Hezbollah.

L’utilisation de telles armes sophistiquées illustre la volonté d’Israël de cibler avec précision des infrastructures stratégiques qui représentent une menace importante. Cette frappe aérienne, bien que réussie sur le plan opérationnel, soulève toutefois des questions sur les implications géopolitiques et humanitaires de l’utilisation de telles armes dans des zones densément peuplées.

En ciblant directement le leadership du Hezbollah, Israël veut aussi envoyer un message à l’organisation et à ses partisans. La nouvelle escalade intervient dans un contexte de tension préoccupante dans la région, où l’échiquier politique et militaire est marqué par une incertitude quant à l’évolution future des relations entre Israël et ses voisins.

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