Israël veut supprimer les droits d’importation sur les voitures électriques marocaines
Le Maroc a réussi à se positionner comme un acteur majeur dans la production de voitures électriques et de leurs pièces, destinées principalement au marché européen. Le pays a fait le pari du développement durable, en cohérence avec son ambition de bâtir une économie verte. Cette performance a également attiré l’attention d’Israël, qui cherche à conclure un accord de libre-échange avec le Maroc pour supprimer les droits de douane sur les voitures électriques et les batteries, qui s’élèvent actuellement à 7%.
C’est ce que révèle le journal économique israélien Globes. Selon le journal, plusieurs acteurs israéliens du secteur automobile ont récemment échangé avec des responsables gouvernementaux et des hommes d’affaires marocains sur cette question.
Par exemple, Itzik Wetz, directeur de Carso Motors, et Avi Kenneth, vice-président de la Chambre de commerce israélienne, ont rencontré en mai le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, et de hauts responsables de Renault Maroc. Les discussions ont porté sur « la stimulation de l’exportation de voitures produites au Maroc vers Israël ».
Globes rapporte que les exportations de voitures fabriquées localement vers Israël sont encore limitées, mais cela pourrait changer avec les projets du Maroc de devenir une base pour la production de voitures électriques et l’exportation de batteries pour ces voitures. L’un des atouts pour les investisseurs dans ce secteur est qu’ils commencent déjà à en tirer profit.
Par exemple, le groupe Renault a annoncé en mars vouloir implanter une nouvelle ligne au Maroc pour produire une nouvelle voiture de loisirs, qui sera la première voiture hybride produite dans le pays. Cette voiture arrivera en Israël l’année prochaine.
Par ailleurs, le groupe Stelantis a annoncé des investissements conséquents pour porter sa capacité de production au Maroc à environ 400 000 voitures par an. Il veut produire des petites voitures électriques du type Fiat Topolino, qui seront également exportées vers Israël.
L’ancien chef du bureau de liaison d’Israël à Rabat, Shai Cohen, a déclaré le mois dernier que son pays souhaitait signer un accord de libre-échange avec le Maroc, s’attendant à recevoir « plus d’un milliard de dollars dans les trois prochaines années » via le port de Tanger Med.