Istiqlal : Depuis le 18e Congrès, la situation reste tendue entre les députés

Les tensions internes au sein des différentes instances de l’Istiqlal restent tendues depuis le 18ème congrès national du parti, dans l’attente de la formation du comité exécutif. Cette situation se reflète aujourd’hui tant dans la cohésion du groupe de députés du Parti de l’Istiqlal à la Chambre des représentants que dans l’attitude de ces derniers vis-à-vis de leurs alliés au sein du gouvernement.

Ce sont les députés du Parti de l’Istiqlal à la première chambre du Parlement qui ont revendiqué la liberté de critiquer le gouvernement dans ses actions et de formuler les commentaires qu’ils jugent pertinents. Ces parlementaires du Parti de l’Istiqlal avaient publiquement dénoncé une intervention d’Omar Hjira, président du groupe de l’Istiqlal pour l’Unité et l’Égalitarisme à la Chambre des représentants, concernant l’examen du bilan à mi-mandat du gouvernement.

Cette question a été l’objet d’une intervention passionnée lors d’une réunion du groupe des députés de l’Istiqlal, présidée le lundi 19 mai par Omar Hjira, dont la situation a été difficile à maîtriser, en raison des critiques acerbes de certains députés sur son intervention, ou encore sur la gestion des finances du groupe parlementaire. Face aux tensions rencontrées parmi les députés du Parti de l’Istiqlal à la Chambre des représentants, Omar Hjira a souhaité préserver l’essence de son discours.

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Le président du groupe des députés du parti a expliqué que cette attitude reflétait la position de son parti politique, membre de la coalition gouvernementale. Cependant, la crispation du groupe des députés de l’Istiqlal provient non seulement de la crise qui frappe le parti depuis son dix-huitième congrès national, mais aussi de l’enjeu pour le secrétaire général Nizar Baraka d’obtenir un consensus suffisant pour révéler la nouvelle liste des membres du comité exécutif du parti, plusieurs députés aspirant aux sièges.

Pour mémoire, lors de la préparation du congrès de l’Istiqlal, les conférences régionales ont été émaillées de protestations et d’incidents, notamment dans les provinces de Dakhla, Guelmim et Aousserd, ainsi qu’à Marrakech et à Tanger. À Rabat, la conférence régionale a été marquée par des dissensions, avec des protestations contre la présidence de Ryad Mezzour, violant l’article 95 des statuts du parti. En outre, 90 % des congrès régionaux ont élu leurs délégués, à l’exception de celui de Marrakech, dirigé par Enaam Mayara, où aucun consensus n’a été atteint.

Bien que leur Secrétaire général, Nizar Baraka, ait été réélu pour un second mandat le 28 avril dernier, les Istiqlaliens n’ont pas encore finalisé la mise en place des organes de décision du parti de la Balance. Avec ce report, le secrétaire général Nizar Baraka dispose d’un délai suffisant pour conduire les consultations nécessaires au sein du parti.

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