Italie: le président fixe un ultimatum de quatre jours pour former un gouvernement
Le président italien Sergio Mattarella a donné vendredi soir quatre jours aux partis au pouvoir pour s’entendre sur un nouveau gouvernement, après la démission du Premier ministre Giuseppe Conte qui a plongé un peu plus le pays dans une crise politique.
M. Mattarella a indiqué qu’une majorité parlementaire pouvait être trouvée sur la base « des mêmes groupes qui soutenaient le gouvernement précédent ». Il a chargé le président de la Chambre des députés, Roberto Fico, d’ouvrir des négociations plus en détail jusqu’à mardi.
M. Conte a été contraint à la démission mardi, près de deux semaines après le retrait de sa coalition de l’ex-chef du gouvernement Matteo Renzi et de son petit parti, Italia Viva (IV), indispensable pour avoir la majorité parlementaire.
Plus tôt vendredi soir, le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème avant son arrivée au pouvoir), principal soutien de Giuseppe Conte, s’était finalement dit prêt à discuter avec Matteo Renzi, après avoir dans un premier temps exclu catégoriquement cette possibilité.
Un revirement immédiatement salué par le parti de M. Renzi, qui risque de causer des fractures au sein du M5S, où il aura du mal à être accepté.
« Pour le Mouvement, la seule personne capable de conduire avec sérieux et efficacité le pays à travers cette phase particulièrement complexe est Giuseppe Conte », a toutefois insisté Vito Crimi, haut responsable du M5S.
Le président Sergio Mattarella avait entamé des consultations mercredi avec les principaux dirigeants politiques du pays pour chercher une solution à la crise politique.
L’autre pilier de la coalition gouvernementale, le Parti démocrate (PD, centre-gauche) avait réaffirmé jeudi son soutien à M. Conte pour diriger un nouveau gouvernement tandis que l’opposition de droite et d’extrême droite poussait pour des élections anticipées en raison de sondages favorables.
Le retrait par Matteo Renzi de la coalition au pouvoir, le 13 janvier, faisait suite à des semaines de critiques sur la gestion de la crise sanitaire et les plans de dépenses économiques de M. Conte.
( Avec MAP )