Jamaïque : l’état d’urgence décrété dans la seconde ville du pays face à la flambée de violence
La Jamaïque a déclaré l’état d’urgence dans la seconde ville de l’île Montego Bay face à la flambée de violence dans cette cité touristique de 200.000 habitants où 335 meurtres ont été commis en 2017.
La région de Montego Bay dans le nord du pays qui accueille des plus imposants et luxueux hôtels de l’île caribéenne a connu une augmentation considérable de la violence principalement liée aux gangs ces dernières années pour atteindre un record en 2017.
Devant cette situation, les Etats-Unis ont renforcé les mises en garde pour leurs ressortissants voyageant dans le pays, ce qui a poussé le Premier ministre jamaïcain Andrew Holness à déclarer l’état d’urgence entraînant le déploiement de milliers de militaires et policiers à Montego Bay. Le Canada et le Royaume-Uni ont, de leurs côtés, imité les recommandations américaines et conseillé aux touristes de rester dans l’enceinte des hôtels et clubs de vacances. « Limitez vos déplacements à l’extérieur des hôtels dans cette région pour le moment, et soyez particulièrement vigilants si vous voyagez de nuit », précisent ainsi les autorités britanniques.
Andrew Holness qui veut « s’assurer que les monstrueux criminels ne déstabilisent par l’avenir prometteur de la Jamaïque », a affirmé que les pouvoirs renforcés des forces de l’ordre ne s’accompagneraient pas d’un usage arbitraire de la force.
Le parti d’opposition People’s National Party soutient cette mesure, selon son porte-parole Fitz Jackson. Et la Chambre de commerce a manifesté son appui, rappelant que l’économie jamaïcaine dépend des revenus du tourisme.
La Jamaïque, qui compte quelque 2,7 millions d’habitants, a l’un des taux de criminalité les plus élevés au monde avec 43 meurtres pour 100.000 habitants en 2015.