Japon : Les avocats de Ghosn refusent la saisie de son ordinateur
La saisie d’un ordinateur et autres objets utilisés par Carlos Ghosn avant sa fuite au Liban a été refusée, mercredi, par l’équipe de défense de l’ex-patron de Renault-Nissan.
« En vertu du secret professionnel liant un avocat et son client, nous avons exercé notre droit de refus de saisie et leur avons demandé de partir sans accéder à nos bureaux », ont affirmé les avocats de Ghosn, cités par des médias nippons, qui soulignent que des circonstances particulières peuvent exister, ce que pourrait faire valoir ultérieurement le parquet.
Parmi les conditions de sa libération sous caution, il était stipulé que M. Ghosn ne pouvait accéder à internet que depuis un PC dédié situé dans le bureau d’un de ses défenseurs.
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Le patron déchu de Renault-Nissan a fui le Japon il y a dix jours. Depuis, les enquêteurs s’activent pour tenter de comprendre comment il est parvenu à organiser son évasion, d’autant qu’il prétend avoir tout planifié « seul ».
M. Ghosn tiendra une conférence de presse dans l’après-midi à Beyrouth. Son équipe de communication a déjà prévenu qu’il ne livrerait pas de détails sur sa cavale mais qu’il ferait éclater la « vérité » sur ce qu’il considère comme un complot politico-industriel japonais pour le faire tomber.
Carlos Ghosn, qui fut le chef d’entreprise le mieux payé au Japon, fait l’objet de quatre inculpations: deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan (qui est aussi poursuivi sur ce volet), et deux autres pour abus de confiance aggravé.