La Journée annuelle de Fès : hommage à un passé glorieux
La capitale spirituelle du Royaume, fondée le 4 janvier 808 par les Idrissides, s’apprête à vivre au rythme de la commémoration de sa 8-ème journée annuelle, un rendez-vous incontournable pour revisiter son histoire millénaire.
L’institution de cette Journée tend non seulement à renouer avec le passé prestigieux de la cité, mais aussi à contribuer à établir une vision prospective dédiée à booster aussi bien sa compétitivité économique que son attractivité touristique et culturelle.
Si la première capitale du Maroc est fière de son passé glorieux il n’en demeure pas moins qu’elle est confrontée à une série de défis qu’il convient de relever pour assurer son développement durable.
Aux premières lignes, les acteurs associatifs de la ville en profitent chaque année pour lancer un appel aux élus locaux et à toutes les parties concernées par le présent et le futur de la ville, en vue de mettre les bouchées doubles et parer aux contraintes qui freinent encore son décollage économique.
De ce fait, la célébration chaque année d’une journée dédiée à la ville est plus que la bienvenue, en ce sens qu’elle permet d’examiner l’état des lieux de la cité, faire le diagnostic des dysfonctionnements et des déséquilibres dont pâtit la ville, mais aussi de mettre en valeur les initiatives de développement dans multiples domaines.
Fruit de la conjugaison des efforts de plusieurs partenaires, dont le Forum marocain des initiatives environnementales, la wilaya de Fès, la commune urbaine, le conseil provincial et l’université Sidi Mohamed Ben Abdellah, la commémoration de cette journée est devenue, depuis 2011, un rendez-vous annuel auquel prennent part institutions locales et établissements gouvernementaux afin d’enclencher une dynamique socio-économique à la mesure de l’histoire de la ville.
Et pour cause. Ville chargée d’histoire, la cité Idrisside renferme des lieux emblématiques. La medersa Al Bouanania et son horloge hydraulique, le célèbre jardin Jnan Sbil et son fameux noria ainsi que d’autres sites historiques aussi captivants les uns que les autres sont autant d’atouts à même d’ériger la médina en un gisement patrimonial destiné à des fins de développement économique, touristique et culturel.
Riche de ses 11 medersas, ses 43 écoles coraniques, ses 83 mausolées et zaouïas et ses 176 mosquées, dont l’université Quaraouiyine, la ville de Fès constitue bel et bien un modèle vivant de la ville méditerranéenne et arabo-musulmane ainsi qu’un un atout majeur pour la région de Fès-Meknès.
Dotée également de 1.276 ateliers d’artisanat d’art, de quelque 40.000 artisans, de 12 quartiers spécialisés, de 9.600 commerces et trois grandes tanneries traditionnelles, la cité Idrisside, au tissu urbain historique et séculaire, tente tant bien que mal de renouer avec son passé d’antan, à la faveur du programme de réhabilitation des monuments historiques de l’ancienne médina de Fès et autres projets urbanistiques dédiés à sauvegarder l’héritage civilisationnel de la capitale spirituelle.
Ville impériale par excellence, classée patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, la ville de Fès est de ce fait appelée à mettre à profit son patrimoine ancestral, ses monuments historiques, ses Borjs et ses Murailles pour restituer son image de marque.
Fondée il y a plus de 12 siècles, Fès continue par ailleurs d’ouvrir ses pages glorieuses pour les savants, les historiens, les chercheurs et les visiteurs pour percer ses secrets et goûter à son art de vivre aussi rayonnant qu’étincelant.