Journée mondiale des Droits de l’homme: Violations graves, esclavagisme et avilissement de la dignité humaine dans plusieurs régions du monde
La Communauté internationale célèbre dimanche la journée mondiale des Droits de l’homme, un évènement qui intervient cette année sur fond de violations graves, avec leur lot de déplacement forcé des milliers de personnes, outre les pratiques d’esclavagisme dévoilées récemment au grand jour et renvoyant à des périodes sombres de l’histoire de l’humanité.
Assassinats de civils dans nombre pays, exile forcé des milliers d’autres en Syrie et en Birmanie, recrudescence des attaques terroristes et traitements inhumains des migrants vendus sur des ‘’marchés aux esclaves’’ : Sept décennies après la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l’homme, les résultats sont encore loin des objectifs escomptés dans un monde où l’on assiste davantage à des investissements dans les moyens de destruction et de tuerie, beaucoup plus que dans les programmes de développement.
Face à cette réalité, seule une synergie des efforts de tout un chacun, comme le soulignait la présidente de la Commission de rédaction de la déclaration universelle des droits de l’homme, Eleanor Roosevelt, est à même de garantir une préservation des droits universels de l’homme. En effet, la situation des droits de l’homme en ce 21ème siècle semble s’être détériorée depuis la proclamation de la Déclaration universelle des Droits de l’homme, rédigée par des personnalités de divers horizons dans l’objectif de définir un ensemble de valeurs universelles qui, aujourd’hui, n’ont pas voix au chapitre dans bon nombre de pays.
Il s’avère, dans ce sens, que la plupart des droits soulignés dans la Déclaration tardent à encore à devenir une réalité et requièrent un sursaut international pour remédier à cette situation. Alors que l’article 3 de la déclaration préconise que ‘’Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ‘’, plus de 100.000 civils ont été tués en Syrie, dont le tiers sont des enfants et des femmes dans le conflit qui sévit dans ce pays depuis plus de six ans.
En Birmanie, le monde assiste à des scènes abjectes de discrimination et de persécution, ayant provoqué l’exode de près d’un million de personne de la minorité musulmane Rohingya qui vivait dans l’ouest du pays, dans le cadre d’une opération qualifiée de ‘’nettoyage ethnique’’ par l’ONU. Récemment encore, des rapports médiatiques ont fait état de pratiques d’esclavagisme en Libye, en violation grave de la déclaration universelle des droits de l’homme qui insiste sur la liberté en tant que droit pour toute personne.
Selon des documents et estimations émis par des instances onusiennes et d’organisations non gouvernementales, ils seraient plus de 45 millions personnes à souffrir des affres de l’esclavagisme dans le monde, dans ses différentes formes (travail forcé, travail des enfants et traite des personnes).
Horrifié par les scènes de vente de migrants, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a demandé à chaque nation d’adopter et d’appliquer la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée, ainsi que son protocole sur la traite des personnes. Il a également exhorté la communauté internationale à travailler ensemble pour combattre ce fléau.
De même, le fléau de terrorisme laisse planer de sérieux menaces sur la situation des droits de l’homme, ce qui nécessite la conjugaison des efforts pour radier ce fléau qui est une agression contre les valeurs essentielles de la démocratie et une véritable négation du droit à la vie.
Dans ce sens, il y a lieu de signaler que l’expérience marocaine en matière de lutte contre le terrorisme et le fanatisme a été hautement saluée par la communauté internationale, d’autant plus que le Royaume a adopté une approche multidimensionnelle portant sur la réforme du champ religieux, la consolidation des valeurs de juste milieu et la lutte contre les idées nourrissant le terrorisme, tout en instaurant une approche de développement économique et sociale intégrée et globale, en plus du maintien de la vigilance sécuritaire et l’adoption de mesures anticipatives ayant permis le démantèlement de plusieurs cellules terroristes.
Dans le domaine des droits de l’homme, la stratégie du Maroc dans ce domaine, son ouverture et son engagement à mettre en œuvre les droits de l’homme, a été également mise en avant par la communauté internationale. Dans ce cadre, le parlement marocain a adopté l’amendement du protocole facultatif relatif au Pacte international des droits civils et politiques, le protocole facultatif à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes.
Le Royaume a également adhéré à plusieurs conventions dans ce domaine, notamment la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées. La détermination du Maroc à consolider l’édifice de protection des droits de l’homme se traduit en effet par l’ouverture constante du Royaume sur tous les mécanismes onusiens des droits de l’homme.
De même, le Royaume a adopté une politique de migration et d’asile pionnière reposant sur ses engagements internationaux et une approche humanitaire et responsable ayant permis la régulation de la situation des milliers de migrants vivant sur le territoire national.