Journée nationale de la sécurité routière : Pour définitivement inverser la courbe et aider à sauver des vies
Les pertes en vies humaines et le coût économique et social engendrés, chaque année, par les accidents de la route au Maroc exigent la fédération des efforts de toutes les parties prenantes pour définitivement inverser la courbe et aider à sauver des vies.
C’est dans ce sens que la célébration, le 18 février, de la Journée nationale de la sécurité routière, revêt une importance particulière dans la mesure où elle permet de dresser le bilan des actions entreprises pour faire face à ce fléau, tant au niveau de la sensibilisation aux dangers de la route que sur le plan des projets dédiés à une meilleure gestion de la sécurité routière.
Pour l’année 2023, un total de 85.475 accidents physiques de la circulation dans le périmètre urbain ont été enregistrés dans le Royaume, contre 80.091 accidents en 2022, soit une hausse de 7%, selon les chiffres de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).
Ces accidents ont eu une incidence directe sur le nombre total des victimes, dont le nombre est passé de 834 morts en 2022 à 993 en 2023, auxquels s’ajoutent 4.413 blessés graves et 111.478 blessés légers.
Ce constat alarmant exige une forte mobilisation collective pour parer aux conséquences dramatiques des accidents de la route, tout en veillant à la réalisation des objectifs du programme d’action pour la période 2022-2026 de l’Agence nationale de sécurité routière (NARSA), qui vise en priorité la réduction des accidents de la route et la préservation des vies humaines.
Durant l’année 2023, la NARSA a ainsi poursuivi la mise en oeuvre de nombreux projets, tels que le renforcement de la gestion de la sécurité routière aux niveaux régional et local et l’adoption d’un nouveau programme de renouvellement du parc d’autocars et de camions de transport de marchandises.
L’Agence a aussi poursuivi l’exécution du programme national de contrôle routier et l’installation de radars fixes et mobiles pour le contrôle des infractions de vitesse.
Elle a, en outre, entrepris la mise à niveau du système d’examen d’obtention du permis de conduire, l’intégration de l’éducation routière dans les programmes scolaires et activités parascolaires au profit des enfants et jeunes, outre la poursuite de la réalisation du programme « Safe School » pour sécuriser les abords des établissements scolaires.
La NARSA a, par ailleurs, veillé à la réalisation des chantiers d’amélioration de la sécurité des véhicules et des infrastructures et à la poursuite du renouvellement du parc de transport routier en plus de la création de nouveaux postes de secours de proximité en vue d’améliorer le délai d’intervention au niveau des sections routières classées à haut risque.
Pour sa part, la DGSN a renforcé son partenariat institutionnel avec la NARSA, portant sur la mise en œuvre d’un ensemble de programmes stratégiques en matière de prévention et de sensibilisation aux accidents de la route.
Ce partenariat a notamment porté sur les équipements logistiques et de contrôle des brigades mobiles de circulation routière et la finalisation d’une version actualisée du Guide de contrôle routier au profit des agents et fonctionnaires de police, afin de garantir une formation systématique et une application correcte des dispositions liées à la sécurité routière.
Dans le cadre des efforts soutenus menés par la NARSA, un séminaire international sur « les bonnes pratiques : une source d’inspiration pour développer les stratégies nationales de sécurité routière », sera organisé les 19 et 20 février, afin de partager et d’échanger les meilleures pratiques en matière de sécurité routière.
Organisé sous l’égide du ministère du Transport et de la Logistique, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé et le Fonds des Nations Unies pour la sécurité routière, ce séminaire se tient à une année de la 4ème Conférence mondiale de haut niveau sur la sécurité routière, prévue du 18 au 20 février 2025 à Marrakech.
Avec toutes les actions menées par la NARSA et l’apport des différents intervenants pour l’amélioration des conditions de sécurité routière, l’espoir est permis de croire que les diverses mesures mises en place, couplées à des actions de sensibilisation permanente, finiront par réduire le nombre des victimes des accidents de la route et sauver ainsi des vies humaines.
Avec MAP