Journée sans voiture, une occasion pour améliorer la qualité de l’air respiré en ville
En milieu urbain, beaucoup se plaignent d’encombrement, de nuisance sonore et d’une mauvaise qualité de l’air dus à la croissance alarmante du trafic automobile et c’est dans ce sens-là que la journée sans voiture, célébrée le 22 septembre de chaque année, constitue une occasion idoine pour améliorer la qualité de l’air respiré et de lutter contre la pollution atmosphérique dans les villes.
Cette journée mondiale s’assigne pour objectifs de résoudre les problèmes du trafic urbain, de sensibiliser les citoyens à l’importance de la protection de l’environnement et de rendre l’espace public moins pollué, tout en réservant les rues aux piétons, aux cyclistes et à des activités telles que la marche et la course à pied ou à vélo.
Cette manifestation, qui invite les citoyens à s’approprier l’espace urbain et à mieux profiter d’une ville aux rues vides de véhicules polluants, tend également à limiter la circulation des véhicules à moteur, encourager l’utilisation des moyens de transport écologiques à l’intérieur des villes et à expliquer aux jeunes les avantages d’une mobilité alternative.
Compte tenu du contexte exceptionnel que traverse le Royaume à cause de Covid-19, certaines associations régionales, qui avaient l’habitude d’organiser cette journée chaque année, se voient obligées de reporter ou d’annuler l’organisation de cette initiative écologique.
L’avènement de la pandémie de Covid-19 a perturbé d’une façon soudaine et inimaginable l’organisation au niveau planétaire, a affirmé dans une déclaration à la MAP, le président du réseau Casa Environnement, Said Sebti, ajoutant que malgré la pandémie actuelle, des villes comme Bruxelles et Paris ont maintenu l’organisation de leur journée sans voiture, respectivement les 20 et 27 septembre.
Revenant sur l’importance de cette journée, M. Sebti a fait savoir que l’organisation de la journée sans voiture a pour objectif, d’une part, de sensibiliser la population à modérer l’utilisation de la voiture individuelle et adopter d’autres moyens de transport plus écologiques et, d’autre part, d’inciter les responsables à prendre des décisions adéquates pour évoluer vers une ville plus saine qui respecte la qualité de vie de ses habitants.
« En plus de l’effet important sur le réchauffement climatique que génèrent les voitures, l’impact sur la santé humaine est un fait bien réel et quantifiable. Les citadins des grandes villes polluées souffrent énormément de la pollution de l’air causée par la forte circulation automobile », a fait observer M. Sebti.
Et de poursuivre que les statistiques sanitaires indiquent, clairement, que les maladies liées à cette pollution sont en augmentation constante telles que les problèmes cardiaques et respiratoires, ainsi que les effets néfastes sur les yeux et la peau, entre autres, notant que cette situation montre qu’il est nécessaire d’opérer un changement profond dans notre comportement individuel et collectif afin d’aboutir à une meilleure qualité de vie dans nos villes.
Pour sa part, le président de l’association Jeunes du 21-ème siècle, Aziz El Fekkaki a indiqué que depuis 2017, l’association célèbre cette journée sous le thème « Rabat, sans ma voiture » en vue de favoriser la prise de conscience collective et d’agir contre les nuisances générées par la croissance du trafic motorisé en ville.
« Cette année, le monde connait une crise sanitaire. De ce fait, il nous est paru que l’annulation de notre événement est une décision lucide. Cette décision est prise dans le cadre du respect de l’état d’urgence sanitaire exigé par le Royaume », a-t-il relevé.
« Saluant tous les efforts fournis par les autorités et le staff médical, l’association invite tous les citoyens à être vigilants et responsables en respectant les gestes barrières et en prenant toutes les précautions nécessaires », a-t-il dit.