Justice : 1069 mineurs détenus en prison, à qui la faute ?
Les établissements pénitentiaires au Maroc abritent 1.069 détenus mineurs, dont 4% sont de sexe féminin. Ce chiffre a été communiqué lors d’une rencontre nationale consacrée au suivi de la mise en œuvre des assises nationales sur la protection des enfants en contact avec la loi, tenue à Fès les 10 et 11 juin 2024 à Fès par Mohamed Salah Tamek, Délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion. Il a indiqué que l’âge moyen des détenus est de 17 ans.
Avec moins de 18 ans, des centaines d’enfants sont actuellement en détention pour vol et possession d’armes, ce qui met en danger la sécurité des personnes et des biens.
En marge d’une rencontre nationale consacrée au suivi de la mise en œuvre des assises nationales sur la protection des enfants en contact avec la loi, tenue à Fès les 10 et 11 juin 2024, le Délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) Mohamed Salah Tamek a fait part d’une nouvelle mise à jour de la cartographie des mineurs détenus dans les différents établissements pénitentiaires du Royaume. Il a souligné que jusqu’au 5 juin 2024, le nombre total de ces mineurs était estimé à 1.069 détenus, dont 4% sont des filles.
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Ce responsable a également souligné que le centre de réforme et de réadaptation Ain Sebaa à Casablanca accueille 25% de ces jeunes détenus, tandis que le reste est réparti dans 42 établissements pénitentiaires à travers le Maroc.
Repris le plus souvent pour avoir commis des crimes contre des biens, ces jeunes sont condamnés dans la plupart des cas à des courtes durées n’excédant pas deux ans de prison ferme dans 80% des cas. Avec un taux dépassant 65%, ces délits sont les principales causes de l’incarcération de ces mineurs dont l’âge moyen est de 17 ans.
Lors de ces deux jours, plusieurs chiffres et constats ont été mis en lumière portant ainsi sur le taux, la prévalence mais aussi les ordonnances d’arrestations et les acquittements. Tant de chiffres pour nous éclairer sur ce monde noir et lugubre de la délinquance juvénile : 722 enfants sont placés en prison pour la première fois, 185 y sont retournés pour la première fois tandis que 139 sont devenus officiellement récidivistes avec deux détentions à leur passif voire plus.
De plus, 80% de ces enfants sont placés en détention préventive. Un chiffre face auquel plusieurs alarmes devraient être déjà déclenchées. Néanmoins, il n’est jamais trop tard pour bien faire. En attendant que ce « bien faire » soit acquis, qui sera repris ?