Kamala Harris plaide en faveur d’une restructuration rapide de la dette zambienne
La vice-présidente américaine Kamala Harris a plaidé, à Lusaka, pour le traitement et la restructuration rapide de la dette zambienne, qui a atteint des niveaux intenables durant les dernières années.
« Je vais réitérer un appel lancé à maintes reprises à tous les créanciers officiels bilatéraux pour qu’ils accordent une réduction significative de la dette à la Zambie », a déclaré Mme Harris lors d’une conférence de presse conjointe tenue vendredi avec le Président zambien Hakainde Hichilema.
Soulignant que la communauté internationale doit aider des pays tels que la Zambie à reprendre pied, elle a signalé que les États-Unis « continuerons à plaider en faveur d’une finalisation rapide du traitement de la dette de la Zambie et sa restructuration ».
Par ailleurs, Mme Harris a rappelé que la démocratie et la bonne gouvernance dans le monde sont une priorité pour les États-Unis, annonçant à cet égard un financement de plus de 16 millions de dollars pour soutenir les efforts de la Zambie en matière de réformes et de lutte contre la corruption.
« Nous resterons un partenaire solide pour bâtir une croissance économique à long terme et stimuler les investissements en Zambie », a-t-elle soutenu.
Elle a signalé également que les États-Unis et la Zambie signeront un protocole d’accord de développement commercial qui permettra de mettre en oeuvre des projets et d’augmenter le flux de biens et de services entre les deux pays.
Pour sa part, M. Hichilema a souligné que la priorité du gouvernement zambien consiste à reconstruire l’économie du pays en assurant un environnement favorable aux investissements et au commerce.
« Nous portons un fardeau d’endettement qui nous empêche vraiment de poursuivre notre processus de restructuration de l’économie. Cela commence à annuler les gains que nous avons déjà réalisés », a-t-il ajouté.
Rappelant que la résolution du problème de la dette permettra de débloquer des investissements et de créer des emplois, il a noté que la Zambie « continuera à défendre les principes de bonne gouvernance et de lutter contre la corruption ».
Après avoir emprunté massivement auprès de plusieurs créanciers extérieurs pour financer des projets d’infrastructure nationaux, la Zambie est devenue le premier pays africain à être en défaut de paiement à cause des répercussions économiques de la pandémie de la Covid-19.
Le FMI estime que la Zambie a besoin de 8,4 milliards de dollars d’allégement de la dette d’ici 2025, réduisant à la fois les paiements d’intérêts et les remboursements de prêts.
Avec MAP