Kenya: le bilan des manifestations s’alourdit à 13 morts

Au moins 13 personnes ont trouvé la mort mardi au Kenya lors des manifestations appelant au retrait du projet de loi de finance (PLF) 2024, a annoncé mercredi le président de la « Kenya Medical Association », Simon Kigondu.

« Jusqu’à présent, nous avons au moins 13 personnes tuées, mais ce n’est pas le chiffre définitif,” a déclaré Simon Kigondu à la presse, évoquant un niveau de violence inédit contre des personnes non armées.

De leur côté, les organisateurs ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation jeudi en l’honneur des manifestants ayant perdu la vie mardi.

Lire aussi : Transferts des MRE : Un record de 117,5 MMDH attendu en 2024

Dans un discours tenu mardi soir au terme de la troisième journée de mobilisation contre le projet de budget, le président William Ruto a condamné les violences ayant marqué les manifestations de mardi, marquées notamment par une intrusion et un incendie dans l’enceinte du Parlement à Nairobi.

Il a qualifié de « trahison » la prise d’assaut du Parlement kényan par les manifestants, qui ont détruit des équipements au sein de l’hémicycle, dont une partie a été incendiée.

Par ailleurs, Wiliam Ruto a félicité les jeunes manifestants, appelés « génération Z », qui ont été à l’avant-garde des manifestations, “pour avoir lancé un débat pertinent », notant toutefois que ce débat doit être mené « d’une manière qui respecte l’État de droit et les institutions ».

Pour sa part, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « profondément préoccupé » par les violences liées aux manifestations, se disant attristé par les informations faisant état de morts et de blessés.

Le projet de budget a suscité un tollé parmi les Kényans qui ont lancé un mouvement de contestation baptisé « Occuper le parlement, » bien que la coalition gouvernementale ait annoncé la suppression de plusieurs taxes controversées du texte initial avant son renvoi en Commission.

La forte mobilisation contre ce projet de budget, qui prévoit l’instauration de nouvelles taxes, a commencé sur les réseaux sociaux, avant de donner lieu à des manifestations de rues à travers le pays.

Avec MAP

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page