L’accord de pêche Maroc-UE ou l’estocade aux séparatistes et leur commanditaire
Par Hassan Alaoui
La signature par l’Union européenne et le Royaume du Maroc de l’accord de pêche ne semble guère être du goût du gouvernement algérien et du polisario.
Et pour cause ! Il prescrit clairement, et peut-être pour la première fois solennellement, que le Sahara marocain est partie intégrée de l’accord et, de ce fait, bat en brèche toute la campagne algérienne tendant à en extraire le territoire du texte.
Dans un article intitulé « Pourquoi l’UE a plié devant le Maroc ? », le journal algérien « Le Jeune Indépendant », n’hésite d’ailleurs pas, dans un style qui suggère l’amertume, à écrire que « l’Union européenne (UE) a fini par signer l’accord de pêche avec le Maroc incluant les eaux appartenant au Sahara occidental sans se référer au verdict de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). », ajoutant que « cette dernière avait estimé au mois de février dernier que « ni l’accord de pêche ni le protocole qui l’accompagne ne sont applicables aux eaux adjacentes au territoire du Sahara occidental », en réponse à la requête du Polisario qui l’avait saisie auparavant, cette Cour de justice ».
Et d’affirmer enfin que « cette violation des principes juridiques qui fondent l’UE est en effet une première dans les annales de cette communauté des Etats ». En effet, ils sont 28 Etats qui composent l’Union européenne, chacun saisissant de plus en plus que le conflit du Sahara est d’autant plus artificiel, crée « ex nihilo » qu’il ne devrait plus constituer l’obstacle à la coopération instaurée depuis près de 60 ans entre l’Europe et le Maroc. Le texte de l’accord signé par l’Union européenne et le Maroc est explicite et ne souffre désormais aucune ambiguïté.
→ Lire aussi : Maroc-UE: l’accord de pêche paraphé après un consensus
Quand bien même les propagandistes algériens s’emploieraient à dire et redire que le Maroc a recouru au chantage pour faire « plier l’Union européenne », celle-ci commence à bien mesurer la dimension mensongère du polisario et de son commanditaire algérien. Non, le Maroc n’a fait aucune pression sur l’Europe, il n’a pas non plus menacé celle-ci de laisser déverser à ses frontières les milliers d’immigrés venus d’Afrique et transitant par le Maroc. La presse algérienne, dans sa coutumière propension à maquiller les choses, à transformer les échecs en succès, n’arrête pas de déblatérer sur le Maroc fournisseur de drogue et de cocaïne, alors qu’il n’y a pas si longtemps encore, tout un réseau de gros bonnets a été arrêté en Algérie, comprenant de hauts fonctionnaires de la sécurité.
Le même journal « Le Jeune Indépendant » ne surenchérit-il pas en écrivant que « le Maroc veut inonder l’Europe de quantités énormes de drogue et de faciliter l’entrée des migrants via son territoire. La distance séparant le Maroc de l’Espagne de quelques dizaines de kilomètres est à peine. Il faut dire que le Maroc a toujours menacé d’utiliser la question de la migration clandestine comme un moyen de pression et de chantage contre les Européens. » .
L’insulte est dérisoire, parce qu’elle vise, cela va sans dire et nous y sommes habitués, le Maroc ; mais aussi l’Espagne voisine qui, pourtant, met en œuvre une coopération exemplaire pour accueillir les immigrés, face au refus de la France et surtout d’une Italie barricadée dans le nationalisme sourcilleux que les nouveaux dirigeants mettent en œuvre. Le réalisme de l’Union européenne a eu raison des fantasmagories d’un polisario voué aux gémonies, car ne restent que les fondamentaux d’un partenariat historique entre le Maroc et cette dernière.
De plus en plus, le rôle du Maroc est mesuré à l’aune de son engagement auprès de l’Europe en termes politique, économique, diplomatique et surtout sécuritaire.