La Banque d’Espagne insiste sur un pacte de revenus face à des « signes d’épuisement » de l’économie
Le gouverneur de la Banque d’Espagne, Pablo Hernández de Cos, a mis en garde contre les « signes d’épuisement » du pacte de revenus entre les secteurs public et privé, qu’il préconise d’actualiser afin d’éviter une spirale inflationniste qui pourrait entraîner une perte de compétitivité de l’économie espagnole.
Intervenant, mardi, lors d’une conférence à l’Université de Malaga (UMA), dans le cadre du 50e anniversaire de l’institution académique de Malaga, De Cos a insisté sur la nécessité d’aborder un pacte de revenus qui intègre le secteur public, qu’il considère comme « très important« .
À cet égard, il a fait valoir que l’incorporation des fonctionnaires et des retraités dans ce pacte « le rendrait beaucoup plus puissant et efficace« .
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Pour le gouverneur de la Banque d’Espagne, cela irait dans le sens d’un soutien aux groupes les plus vulnérables, ce sur quoi la politique budgétaire doit se concentrer actuellement, selon lui.
Après avoir évalué la politique budgétaire expansionniste – » obligatoire et justifiée » – pendant la crise sanitaire de la pandémie, dans la crise inflationniste que l’Espagne connaît actuellement, la politique budgétaire « doit jouer un rôle plus limité » et « se concentrer sur le soutien des groupes les plus vulnérables », comme les ménages et les entreprises qui souffrent le plus de la crise énergétique ; et ce, de manière temporaire afin de ne pas augmenter le déficit structurel, a-t-il expliqué.
Parallèlement à cette politique, De Cos a préconisé de travailler sur un plan pluriannuel d’assainissement budgétaire à mettre en œuvre une fois que les effets économiques de la pandémie et de la guerre en Ukraine auront été surmontés.
Ce plan devrait faire l’objet d’un large consensus politique, s’accompagner d’un examen de l’efficacité des dépenses publiques et du système fiscal, et impliquer tous les niveaux de gouvernement, a-t-il précisé.
Avec MAP
