La bonne gouvernance en matière de performance du service public mise en lumière à Marrakech
La bonne gouvernance en matière de performance et de transparence du service public, a été au centre des débats lors d’une conférence internationale organisée, mardi à Marrakech, dans le cadre d’une série d’activités programmées en prélude aux assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI) prévues du 09 au 15 octobre prochain dans la Cité ocre.
Initié conjointement par la Banque Mondiale et le ministère de l’Economie et des Finances, ce conclave auquel ont pris part un parterre de responsables marocains et étrangers, d’experts et d’économistes, a été l’occasion de partager les expériences du Maroc et d’autres pays en matière d’efficience de la dépense publique, des modes d’amélioration de la performance de l’administration fiscale et de la transformation numérique et interopérabilité des systèmes d’information.
Dans une allocution de circonstance, le directeur du Département Maghreb, Malte, Moyen-Orient et Afrique du Nord de la BM, Jesko Hentschel, a indiqué que la bonne gouvernance se veut un moteur essentiel de développement économique et un facteur garantissant la promotion de la croissance économique et la justice sociale.
La bonne gouvernance en matière notamment de performance et de transparence du secteur public, sous ses différents aspects, est également un facteur essentiel dans le renforcement de la confiance des citoyens dans les institutions publiques, a-t-il relevé, notant que la transparence et la crédibilité sont d’une importance capitale dans les processus de l’élaboration des politiques publiques.
Dans le même sillage, il a fait état d’une forte augmentation des dépenses publiques depuis 2008, dans le but de venir à bout notamment, des chocs économiques, de la flambée des prix et de la résurgence des pandémies.
Pour sa part, le directeur des affaires administratives et générales au ministère de l’Economie et des Finances, Mohamed Elkharmoudi, a souligné l’impératif de renforcer la performance et la transparence du secteur public en particulier dans un monde où les crises se succèdent, où les aspirations des citoyens grandissent et où les ressources budgétaires se raréfient.
Conscient de ces enjeux, a-t-il poursuivi, le Royaume s’est lancé, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans un processus ambitieux de réformes du secteur public. « Si la nouvelle Constitution de 2011 a réaffirmé de nombreux principes en matière de gouvernance publique, en matière budgétaire, la Loi organique relative à la Loi de finances adoptée en 2015 a doté le Royaume d’un cadre de gestion financière plus performant et transparent », s’est félicité M. Elkharmoudi.
Et de mettre en relief d’autres réformes aussi importantes dont, la modernisation du cadre de la gestion de la commande publique, la simplification des procédures administratives et la réforme du secteur des établissements et entreprises publics.
Outre ces avancées, le Maroc continue de faire de l’amélioration de l’action du secteur public l’une des priorités de son action. « C’est dans ce contexte que le programme ENNAJAA mené avec l’appui de la Banque Mondiale, a été lancé avec comme ambition d’améliorer la performance et la transparence de l’administration publique », a-t-il rappelé.
D’autres intervenants ont été unanimes à estimer que les Etats sont, plus que jamais, fortement interpelés pour continuer à fournir des services publics répondant aux standards les plus exigeants de qualité et d’accessibilité, tout en veillant à la préservation de leurs équilibres financiers.
Les travaux de cette conférence ont été marqués par la présence également de responsables et experts en provenance de plusieurs pays dont, la Côte d’Ivoire, l’Espagne, le Portugal, le Rwanda, la Tunisie, le Cap-Vert et la Grèce.
Avec MAP