La City de Londres retrouve sa place en tant que première place boursière d’Europe
La City de Londres a retrouvé sa position en tant que plus grand centre d’échange d’actions d’Europe, renversant Amsterdam de son perchoir pour la première fois depuis le Brexit, selon des chiffres publiés par Cboe Global Markets.
Les données révélées par la société américaine ont montré en effet qu’environ 8,92 milliards d’euros d’actions par jour étaient négociées sur diverses plateformes londoniennes en juin, contre 8,8 milliards d’euros sur différentes plateformes néerlandaises. Cela se compare à 9,4 milliards d’euros de valeur marchande quotidienne moyenne pour Amsterdam en mai et environ 8,7 milliards d’euros à Londres.
La capitale britannique a gagné quelques volumes au cours du dernier mois, grâce notamment à la reprise des échanges d’actions d’entreprises suisses, suspendues depuis plusieurs mois sur l’ensemble des plateformes européennes en raison d’un litige entre la Suisse et l’UE.
Cboe Global Markets souligne toutefois qu’il ne s’agit pas d’une tendance permanente, étant donné que les échanges demeurent en dessous des chiffres enregistrés avant la fin de la période de transition en janvier 2021, lorsque les échanges d’actions à Londres totalisaient 14,3 milliards d’euros contre seulement 2,2 milliards d’euros pour Amsterdam.
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Le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne le 31 janvier 2020, quatre ans après un référendum historique marquant la fin de 47 ans de mariage sans amour. Mais l’accord commercial post-Brexit concocté in extremis entre Londres et Bruxelles n’a pas suffisamment pris en compte les services financiers, qui ont apporté près de 76 milliards de livres sterling de recettes fiscales au Trésor britannique l’année dernière.
Bien que ce texte ait permis une sortie avec « zéro quotas, zéro tarifs« , il n’a pas garanti la continuité sans heurt des échanges financiers à Londres qui font désormais face à un Brexit dur.
L’absence d’équivalences entre les réglementations britannique et européenne est en effet une faille qui entrave ces échanges et pousse les entreprises financières à transférer certains de leurs services vers des plateformes américaines et européennes.
Cela a conduit à un transfert immédiat de 6,5 milliards d’euros de transactions vers l’UE lorsque la période de transition censée préparer le Brexit a pris fin le 31 décembre 2020, ce qui représente environ la moitié du volume d’affaires que les banques et les courtiers londoniens gèrent normalement.
Le gouvernement britannique reste toutefois déterminé à préserver la concurrence des services financiers, estimant que le manque d’équivalence entre les réglementations britannique et européenne pourrait donner au secteur plus de liberté pour bien se positionner à l’échelle mondiale.
( Avec MAP )