La classe moyenne sous la loupe du Policy center
Selon une étude du Policy Center for the New South (PCNS), le Maroc a connu une amélioration notable de la classe moyenne et une réduction significative de la pauvreté. Ces progrès sont attribués à des politiques fiscales et de subventions efficaces, ainsi qu’à une régulation optimisée du marché du travail, favorisant des salaires plus équitables. Ces facteurs ont contribué à l’augmentation de la proportion de la classe moyenne au sein de la population marocaine, passant de 53,2 % en 2012 à 61,9 % en 2019. Parallèlement, le taux de pauvreté au Maroc a considérablement chuté, de 14,24 % en 2012 à 9,65 % en 2019.
Une étude récente du PCNS souligne une diminution significative de la pauvreté, mais également une croissance soutenue de la classe moyenne et une réduction des inégalités à travers le pays.
Contrairement à la perception d’un affaiblissement de la classe moyenne au Maroc, le PCNS, en analysant les évolutions socio-économiques des ménages, révèle que la classe moyenne n’a pas régressé, ni au niveau national ni selon le milieu de résidence. En réalité, la croissance économique a été « pro-pauvre » durant cette période, bénéficiant autant aux plus démunis qu’à une grande partie de la classe moyenne. L’étude se fonde sur une définition de la classe moyenne qui utilise des seuils de dépense par tête pour catégoriser les ménages.
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Entre 2012 et 2019, le taux de pauvreté au Maroc a nettement diminué, ce qui peut être associé à divers facteurs économiques et sociaux. Les améliorations dans les politiques de redistribution, l’augmentation des opportunités d’emploi et les programmes de développement rural ont joué un rôle prépondérant dans cette réduction.
Les mesures de pauvreté indiquent une baisse de l’incidence de la pauvreté, mais aussi de sa profondeur et de sa sévérité, signifiant que le niveau de vie des plus démunis s’est globalement amélioré.
Croissance de la classe moyenne
En 2019, la proportion de la population marocaine appartenant à la classe moyenne a atteint 61,9 %, contre 53,2 % en 2012. Cette expansion, observée tant en milieu urbain que rural, illustre une amélioration des conditions économiques.
La classe moyenne, considérée comme un indicateur de stabilité économique et sociale, s’est renforcée grâce à une distribution des revenus plus juste et à un accès élargi à l’éducation et aux services de santé. L’augmentation de la classe moyenne est également le signe d’une mobilité sociale ascendante, où les ménages parviennent à s’extraire de la vulnérabilité et de la pauvreté.
De même, les indices d’inégalité ont connu une baisse notable durant cette période, indiquant une distribution des ressources plus équitable parmi la population. Cette réduction des inégalités a été rendue possible grâce à des politiques fiscales et de subventions efficaces, ainsi qu’à une meilleure régulation du marché du travail, favorisant des salaires plus justes.
L’accès à l’éducation a été élargi pour des segments de la société autrefois marginalisés, et la disparité économique a été réduite, démontrant que la croissance économique a profité à une plus large portion de la population.
L’étude met en avant l’importance d’une croissance économique inclusive, bénéficiant à toutes les couches sociales, notamment en améliorant la mobilité sociale et en réduisant les inégalités.