La CMIDH interpelle les autorités sur la situation sanitaire critique de Figuig
La Coalition Marocaine des Instances des Droits de l’Homme (CMIDH) a adressé une missive au Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, au ministre de la Santé, au délégué ministériel aux droits de l’homme et au président du Conseil national des droits de l’homme, sollicitant une intervention pressante pour préserver la ville de Figuig et son droit à la santé pour les habitants de ses alentours.
Dans un communiqué, la missive a exprimé qu’elle accordait une grande importance et qu’elle suivait avec beaucoup d’appréhension la dégradation des conditions sanitaires dans, et autour, de la ville de Figuig tout en constatant l’énorme faiblesse de la structure d’accueil des patients et son éloignement des autres centres, tant dans la région qu’aux alentours de la zone (Bouarafa 101 km – et Djeddah 400 km), selon le site Lakome2.
Dans la même missive, la coalition dénonce la faiblesse du personnel médical de la ville, car le centre de santé, qui existe depuis près de quatre mois, ne dispose pas de médecins réguliers et de personnel soignant suffisant, sachant que ses régions ont besoin d’un couvrement inédit. Notamment pour une population de plus de dix mille citoyens, dont des enfants, des femmes enceintes et des personnes atteintes de maladies chroniques.
La coalition a envoyé la missive au Chef de gouvernement, au ministre de la Santé, au délégué ministériel chargé des droits de l’homme et au président du Conseil national des droits de l’homme, appelant à s’acquitter de leurs obligations envers les citoyens en préservant leur droit aux soins médicaux, aux traitements et aux médicaments afin de protéger leur sécurité physique et psychologique. Afin de mettre fin à leurs souffrances matérielles et morales, elles doivent se déplacer vers des centres publics et privés qui fournissent des services de santé.
Cependant, elle souligne que cette situation constitue une transgression manifeste des conventions internationales des droits de l’homme et des conventions ratifiées, qui imposent au Royaume de respecter ses exigences, ou des dispositions contenues dans le chapitre II de la Constitution de juillet 2011 relatif aux libertés fondamentales, et droits.
Elle a, en outre, affirmé que « Cette situation dans la ville de Figuig et ses environs illustre clairement le contraste entre ce qui se dit et la réalité concernant la pratique de tous les droits humains ».
En plus, elle a révélé qu’elle a demandé aux responsables gouvernementaux et au président du Conseil national des droits de l’homme de remplir leurs engagements envers les citoyens, hommes et femmes, et de faire respecter leurs droits aux soins de santé, aux soins, conformément à leurs responsabilités et professions.
La coalition est composée de l’Association marocaine des droits de l’homme, du Forum marocain pour la vérité et l’équité, de la Ligue marocaine de défense des droits de l’homme, de l’Observatoire marocain des libertés publiques, de l’Ordre des avocats du Maroc, et de l’Association marocaine de lutte contre la Corruption.