La coopération régionale et internationale, clé de voûte de la lutte antiterroriste
Le Maroc ne ménage aucun effort pour partager son expérience en matière de lutte antiterroriste avec les pays partenaires tant à l’échelle régionale qu’internationale, a affirmé Abdelhak Khiame, directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ).
Dans une interview accordée à la MAP, Khiame a souligné que plusieurs pays africains, européens, asiatiques, et tout récemment l’Australie, ont exprimé leur souhait de tirer profit de l’expérience marocaine en la matière, une expérience qui s’articule autour d’une approche multidimensionnelle, intégrant les aspects sécuritaire, éducatif, de lutte contre la précarité et de lutte contre l’idéologie extrémiste à travers la diffusion des valeurs de l’Islam modéré.
« Sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a mis en place une approche multidimensionnelle efficace en matière de lutte contre le fléau du terrorisme et qui s’érige désormais en modèle pour les autres pays« , a expliqué le directeur du BCIJ.
Face à cet élan de coopération, Khiame a déploré que l’Algérie s’entête toujours à refuser de coopérer avec ses voisins, notamment le Maroc, en vue d’une meilleure lutte contre le phénomène qui sévit dans la région de l’Afrique du Nord.
→ Lire aussi : Depuis sa création, le BCIJ a démantelé 57 cellules terroristes
“Pour des raisons politiques, connues de tous et qui n’ont rien à voir avec le souci sécuritaire, Alger refuse toujours d’instaurer un mécanisme de coopération régionale face à un phénomène transnational”, a indiqué Khiame, soulignant que “la menace terroriste s’accentue dans la région du Sahel et du grand Sahara, devenant une source d’inquiétude pour les pays de la région”.
“Nombre de groupes extrémistes se déploient dans la région et s’évertuent à y répandre leur idéologie dévastatrice. Face à cela, l’Algérie rejette les appels à la coopération et, pire encore, parraine sur son territoire un foyer de tension. Il s’agit de Tindouf où nombre de Marocains sont séquestrés par une bande de séparatistes. Cela constitue un danger aussi bien pour les citoyens algériens que les citoyens marocains”, a prévenu le directeur du BCIJ.
“A signaler que les séparatistes ont noué des relations avec des organisations répertoriées extrémistes. Un danger réel qui a été souligné au sein même du Congrès américain. Les Algériens sont appelés à entendre la voix de la raison et collaborer avec leurs voisins immédiats, le Maroc et la Tunisie”, a-t-il poursuivi.
Khiame a, par ailleurs, expliqué qu’en raison de la situation d’instabilité en Libye, l’organisation terroriste Daesh renforce son positionnement dans ce pays, surtout après le resserrement des étaux sur la scène syro-irakienne, concluant qu’une lutte efficace contre le phénomène terroriste dans la région de l’Afrique du Nord reste tributaire de l’instauration d’une coopération entre les différents pays.