Youssef Balla : « La coopération Sud-Sud, un axe central de l’approche du Maroc »
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La coopération Sud-Sud est un axe central de l’approche du Maroc, qui participe activement aux initiatives de renforcement des capacités visant à accroître la résilience dans les zones rurales, à autonomiser les agriculteurs et à renforcer les systèmes alimentaires en Afrique, a souligné, vendredi à Rome, l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des agences onusiennes dans la capitale italienne, Youssef Balla.
S’exprimant lors de la 8ème réunion conjointe du Conseil de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Conseil d’administration du Fonds international de Développement agricole (FIDA) et du Conseil d’administration du Programme alimentaire mondial (PAM), Youssef Balla a réaffirmé la volonté du Maroc de continuer à partager son expertise en matière d’adaptation au climat, de développement de cultures résilientes à la sécheresse, ainsi que de gestion efficace des ressources en eau avec ses partenaires africains.
Youssef Balla a ajouté que le Maroc renforce la coopération avec les pays africains et soutient les efforts de stabilisation régionale, reconnaissant que la sécurité alimentaire constitue un pilier fondamental de la consolidation de la paix, rappelant que le Royaume a lancé une série d’initiatives dans le cadre d’un long processus de coopération, tant au niveau bilatéral que multilatéral, avec les pays africains.
Le diplomate a mis en avant, à cet égard, l’Initiative Atlantique en faveur des pays du Sahel, l’Initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine au changement climatique (Triple A) et l’Initiative pour la Sécurité, la Stabilité et la Souveraineté en Afrique (Triple S).
Youssef Balla a, en outre, estimé que le renforcement du nexus humanitaire-développement-paix permet de réduire les écarts de développement et d’éviter la duplication des actions visant à lutter contre l’insécurité alimentaire, en particulier en Afrique.
A cet effet, a-t-il poursuivi, la combinaison entre la réponse d’urgence, le développement et la paix, visant à assurer une transition fluide de l’aide d’urgence vers un développement durable à long terme, est essentielle pour lutter contre la faim, réduire les déplacements des populations et faire face à l’instabilité.
Pour le diplomate marocain, les organisations internationales et les agences de développement sont appelées à développer des programmes conjoints visant à garantir que les populations affectées par les conflits et le changement climatique bénéficient non seulement d’un soutien immédiat en période de crise, mais aussi des ressources nécessaires pour renforcer leur résilience et assurer leurs besoins. « Dans ce cadre, les agences des Nations unies peuvent, à travers l’adoption de programmes agricoles intégrant ces trois dimensions dans leurs politiques d’adaptation aux réalités locales, contribuer aux côtés des gouvernements à l’appui des communautés rurales« , a-t-il dit.
Pour assurer une coordination efficace entre les différentes agences et entités de développement des Nations Unies, et en vue d’harmoniser les efforts de soutien aux pays en développement, tout en respectant les mandats spécifiques de chacune, Youssef Balla a mis l’accent sur la nécessité d’adopter des mécanismes de financement adaptés en fonction des besoins de tous les pays bénéficiaires des programmes, indépendamment des modalités d’assistance mises en place.
Avec MAP