La crise au Moyen-Orient entraînera-t-elle une crise pétrolière mondiale ?

Alors que les tensions géopolitiques s’intensifient au Moyen-Orient, le monde se trouve à l’aube d’une potentielle crise pétrolière. Les menaces d’affrontements directs entre Israël et l’Iran font craindre une escalade en guerre régionale, menaçant de perturber l’approvisionnement énergétique mondial et par extension, l’économie marocaine. Le royaume, qui consomme annuellement plus de six millions de tonnes de diesel, pourrait prochainement être confronté à une flambée des prix des carburants.

(=La semaine dernière, le marché mondial des hydrocarbures a connu une augmentation significative de plus de 10 dollars sur le prix du baril de pétrole brut, porté au-delà de la barre des 80 dollars. Ce choc est principalement dû à une attaque de représailles par l’Iran, qui a lancé quelque 200 missiles balistiques sur des bases israéliennes.

Dans ce contexte, les spécialistes s’accordent à dire que le prix du Brent pourraient connaitre une hausse vertigineuse. Du côté des pays pétroliers, l’OPEP+, rien ne filtre sur les probables attaques israéliennes en réponse à l’Iran. Au Maroc, les consommateurs pourraient bientôt voir le prix du diesel dépasser les 15 dirhams par litre si la situation ne se stabilise pas.

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Cette volatilité vient rappeler la vulnérabilité du Maroc face aux fluctuations des marchés internationaux. Les experts soulignent l’urgence pour le Maroc d’augmenter ses réserves stratégiques de pétrole tout en rétablissant sa capacité nationale de raffinage. Ces mesures sont jugées capitales pour renforcer la résilience du pays face aux perturbations potentielles de l’approvisionnement énergétique.

Les débats s’animent ainsi autour de la nécessité de développer des infrastructures adéquates, telles que la construction de réservoirs de stockage supplémentaires et l’expansion du réseau de stations-service. Toutefois, les observateurs avertissent que ces mesures, à elles seules, pourraient ne pas suffire pour parer aux risques engendrés par les fluctuations du marché pétrolier mondial.

De nombreux économistes soulignent par ailleurs le spectre d’un blocus du détroit d’Ormuz par l’Iran, qui pourrait stopper un tiers du trafic pétrolier mondial. Un tel scénario accentuerait incontestablement les pressions inflationnistes à l’échelle mondiale, ressuscitant le spectre des vagues inflationnistes consécutives à la guerre en Ukraine.

Face à ce probable contre coup économique, le Maroc serait bien avisé de se préparer à une volatilité continue des prix. La constitution de stocks suffisants et la mise en place de plans stratégiques détaillés sont désormais incontournables. Le royaume peut tirer des leçons de la crise ukrainienne et de ses répercussions globales pour anticiper et mitiger les impacts d’une escalade prolongée au Moyen-Orient.

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