La crise énergétique se distingue du choc pétrolier des années 1970, avise la BRI
La crise énergétique que connaît le monde se distingue du choc pétrolier des années 1970, a avisé lundi la banque des règlements internationaux (BRI) dans une analyse, à l’heure où les banques centrales luttent contre l’inflation.
« Les événements actuels sont souvent comparés aux chocs pétroliers des années 1970, mais l’économie mondiale est très différente aujourd’hui« , ont fait observer Fernando Avalos et Wenqian Huangn, économistes pour la BRI, dans une étude accompagnant le rapport trimestriel de l’institution et publiée récemment.
De nouveaux défis ont émergé, le gaz naturel et les énergies renouvelables ayant désormais un rôle crucial dans la production d’électricité, ont-ils précisé, mentionnant également l’interaction entre le pétrole et les marchés agricoles au travers des biocarburants, « inexistants » à l’époque.
Lire aussi : L’OPEP maintient les prévisions de croissance de la demande de pétrole stables pour 2022
Une hausse « large et persistante » des prix du pétrole risque, par ailleurs, de faire grimper les prix des récoltes utilisées pour produire de l’éthanol ou des biodiesels, ont averti les économistes.
Contrairement aux années 1970, ils ont noté que le pétrole pèse désormais beaucoup moins lourd dans la production d’électricité, alors que le gaz a gagné en importance puisque sa consommation a doublé en trente ans.
Les chocs sur le gaz naturel sont, par conséquent, susceptibles d’avoir un impact « substantiel » sur les prix de l’électricité et, par ricochet sur l’industrie qui représente en moyenne « plus de 40% » du total de la consommation mondiale, ont expliqué les économistes de la BRI.
Avec MAP