La crise politique perdure et plonge l’Algérie dans l’incertitude (média algérien)
Depuis la chute du régime Bouteflika le 2 avril 2019, l’Algérie se trouve plongée dans une crise politique sans précédent et dans l’incertitude, a affirmé le média algérien en ligne « AlgériePart ».
« Faute de stabilité politique, l’Algérie est plongée dans l’incertitude. Une situation qui inquiète les Algériennes et les Algériens ainsi que tous les acteurs économiques lesquels assistent impuissants à une détérioration accélérée de tous les indicateurs du pays sans qu’il y ait le moindre sursaut de la part des décideurs du pouvoir », a regretté l’auteur de l’article.
Il a expliqué que le mouvement de contestation populaire le Hirak a repris toute sa vigueur depuis le 22 février 2021, ajoutant que la pause observée depuis la mi-mars 2020 n’a nullement profité au régime algérien qui a multiplié les bourses, les maladresses et les dérives au point de nourrir un véritable ressentiment national à son encontre.
Pendant près d’une année où les marches du Hirak étaient suspendues pour des raisons sanitaires, le régime algérien n’a fourni aucun gage de stabilité, a-t-il fait observer, soulignant qu’au lieu de procéder à une réconciliation nationale pour mettre fin aux divisions qui minent l’unité du pays, le pouvoir algérien a plongé le pays dans un climat de répression, de dérives autoritaires aggravant ainsi le fossé qui séparait le peuple algérien de ses dirigeants.
Selon la même source, la conséquence était terrible pour l’Algérie car les pratiques totalitaires du régime ont aggravé la crise politique née au lendemain de l’annonce d’un 5e mandat brigué par le président déchu Abdelaziz Bouteflika.
Depuis le début de l’année 2021, le régime algérien a enfoncé le pays dans une crise économique, financière et sociale sans précédent à cause de l’incompétence de ses dirigeants incapables d’imaginer des plans de relance économique face aux conséquences désastreuses de la pandémie de la COVID-19, a-t-elle regretté.
Elle a estimé que trois ans après la chute de Bouteflika, l’Algérie a retrouvé les symptômes de l’appauvrissement massif et de la misère sociale, citant notamment un effondrement du pouvoir d’achat et de la valeur du dinar algérien, une aggravation de la crise de liquidités, des pénuries de certains produits de large consommation et un chômage de masse, ainsi que des entreprises publiques et privées au bord de la faillite, une cherté excessive de la vie et augmentations vertigineuses de tous les prix des produits sur les marchés nationaux.
Pour l’auteur de l’article, « l’Algérie de 2021 ressemble étrangement à l’Algérie des années 90 au niveau social et politique ».
Sur le plan politique, le média a qualifié la situation de « désastre absolu », relevant que le nouveau régime est encore plus autoritaire et les prisons sont remplies de détenus d’opinion et de détenus politiques.
La même source a déploré une liberté d’expression entièrement muselée et une justice encore plus arbitraire et obéissante au diktat politique par rapport aux années Bouteflika.
« Certes, le Hirak est encore là. Il a retrouvé sa force, sa régularité et il continue de mobiliser des milliers, voire des millions de manifestants. Mais pour quel résultat ? », se demande-t-il, faisant savoir que le pouvoir s’entête et il ne cède pas.
« Pis encore, sa férocité redouble et son totalitarisme s’aggrave de jour en jour comme le prouvent les arrestations récentes opérées dans les rangs des activistes du Hirak », soutient-il, faisant observer que le pouvoir algérien refuse toute perspective de dialogue ou de reconnaissance des revendications du Hirak.
L’Algérie est dans l’impasse, a-t-il estimé, notant que le Hirak se poursuit et se renforce, alors que le pouvoir maintient encore et toujours le statu-quo.
Il a relevé que « pendant ce temps-là, les Algériens s’appauvrissent, sombrent dans le désespoir, les -Harragas- reviennent en force, les fléaux sociaux s’aggravent et la situation financière du pays prend chaque mois une dimension alarmante.
« La situation actuelle de l’Algérie fait vraiment peur », a averti la publication.
( Avec MAP )