La DG du FMI appelle à soutenir les pays les plus pauvres
La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a appelé la communauté internationale à soutenir les pays les plus pauvres en aidant à combler le déficit de financement auquel est confronté le Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (PRGT).
Le PRGT est le principal instrument mis en place par le FMI pour soutenir les pays à faible revenu avec des prêts sans intérêt.
S’exprimant lors d’un panel organisé dans le cadre des Réunions du Printemps de la Banque mondiale et du FMI qui se tiennent à Washington, Mme Georgieva a souligné que les pays à faible revenu avaient été durement touchés par de multiples chocs économiques au cours des dernières années.
Le revenu par habitant dans ces pays devrait augmenter au rythme le plus lent depuis 1990, entravant leurs aspirations pour rattraper les économies plus riches, a-t-elle noté. « Cela les met en danger à moins que nous n’agissons », a-t-elle dit.
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Depuis le déclenchement de la pandémie du COVID-19, le FMI a apporté un soutien de 24 milliards de dollars par le biais du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance, atténuant les souffrances des populations et empêchant l’instabilité de se propager au-delà des frontières.
Mais la hausse des taux d’intérêt au niveau international a augmenté le coût des emprunts et aggravé le déficit de financement.
« Nous devons travailler ensemble pour combler cet écart et je ne doute pas que nous réussirons », a déclaré Mme Georgieva, ajoutant que chaque dollar engagé dans les subventions du Fonds fiduciaire se traduit par 5 dollars de prêt sans intérêt.
Les Réunions de printemps 2023 de la BM et du FMI se poursuivent jusqu’au 16 avril dans la capitale fédérale américaine.
Ce conclave réunit des acteurs d’horizons divers, dont des dirigeants des secteurs public et privé, des gouverneurs de banques centrales, des ministres, des parlementaires, des représentants d’organisations de la société civile et des experts issus des milieux universitaires autour des grands dossiers mondiaux, notamment la conjoncture économique mondiale, la lutte contre la pauvreté, le développement économique et l’efficacité de l’aide.
Avec MAP