La FAO déplore la dégradation des ressources en terres et en eau
Les ressources en terres et en eau de la planète se détériorent fortement sous l’effet des activités humaines, au point que certains systèmes sont « au bord de la rupture« , avertit jeudi l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
« La situation s’est beaucoup dégradée ces dix dernières années« , depuis la publication du premier rapport de l’organisation sur ce thème en 2011, relève le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, dans la préface d’un rapport sur « L’Etat des ressources en terres et en eau pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde« .
« Les pressions sur les écosystèmes se sont beaucoup intensifiées et nombre d’entre eux sont aujourd’hui soumis à un niveau de stress critique« , a souligné Qu Dongyu.
Du fait de l’urbanisation rapide et de la hausse de la population mondiale, la demande en produits alimentaires a augmenté, une tendance qui devrait se poursuivre dans les prochaines décennies.
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Or, « tout indique que la croissance de la production agricole se ralentit, que la capacité de production s’épuise rapidement et que les dommages environnementaux se multiplient« , a rélevé le rapport.
La FAO estime qu’à l’horizon 2050, l’agriculture va devoir accroître de près de 50% le niveau de production d’aliments, de fibres et d’agrocarburants par rapport à 2012, pour satisfaire la demande mondiale, en restant « sur la voie » de l’objectif « zéro faim » que s’est fixé l’ONU pour 2030.
Le nombre de personnes sous-alimentées a recommencé à augmenter, passant de 604 millions de personnes en 2014 à 768 millions en 2020.
A l’échelle mondiale, « répondre aux besoins nutritionnels de 9,7 milliards de personnes d’ici à 2050 est du domaine du possible« , a estimé la FAO. « Mais, au niveau local, il est à craindre que les problèmes que posent les schémas de production et de consommation empirent, entraînant des niveaux croissants de sous-alimentation et d’obésité dans une population toujours plus nombreuse et mobile ».
La dégradation des terres liée à l’activité humaine, la raréfaction de l’eau et le changement climatique augmentent les niveaux de risque pour la production agricole « dans des endroits où la croissance économique est la plus nécessaire« , a signalé le rapport.
(Avec MAP)