La fédération des taxis demande une réforme législative pour améliorer face aux conditions du secteur
La Fédération nationale des exploitants de licences de taxis critique vivement les récentes déclarations concernant le secteur, affirmant que les mesures actuelles ne répondent pas aux véritables enjeux. Selon elle, une réforme législative est nécessaire pour améliorer les conditions des taxis et s’attaquer aux véritables défis du métier.
La Fédération nationale des exploitants de licences de taxis a vivement critiqué les récentes déclarations sur le secteur, les qualifiant de « hors de propos ». Selon la Fédération, le cadre réglementaire actuel du secteur des taxis est basé sur des circulaires et des décisions du ministère de l’Intérieur, et non sur des lois spécifiques. La fédération, a exprimé son opinion selon laquelle il serait plus judicieux de mettre en place une législation spécifique pour le secteur des taxis, une demande qui existe depuis 30 ans, plutôt que de se concentrer uniquement sur la répression des chauffeurs.
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La fédération a souligné que les refus de course par les chauffeurs de taxi sont déjà soumis à des sanctions, allant jusqu’au retrait de la licence. Cependant, il a précisé que ces sanctions sont appliquées selon des conditions strictes. Il estime donc qu’une réforme du cadre législatif est nécessaire pour traiter les véritables défis du secteur, plutôt que de multiplier les accusations à l’encontre des chauffeurs. Elle a également mis en avant plusieurs difficultés auxquelles les chauffeurs sont confrontés, telles que la concurrence croissante des applications de mobilité, un accès limité à la couverture médicale, des revenus insuffisants, et une augmentation continue des coûts d’exploitation.
Le secteur des taxis présente des caractéristiques uniques qui nécessitent un cadre législatif adapté. La fédération a argumenté que les contrats de location des autorisations devraient être soumis à une législation spécifique et a noté que la règle « le contrat est la loi des parties » est en contradiction avec les pratiques actuelles. Actuellement, cette règle permet la continuité de l’exploitation des autorisations tant qu’un accord sur le loyer est maintenu jusqu’à la fin du contrat, ce qui n’est pas toujours en accord avec les réalités du secteur.
Dans une déclaration officielle, la Fédération a appelé les ministres de l’Intérieur, des Transports et de la Justice, ainsi que le gouvernement dans son ensemble, à travailler à la promulgation d’une loi spécifique régissant le secteur du transport par taxis. Selon la Fédération, cette législation devrait répondre aux besoins urgents des professionnels du secteur. En outre, elle a souligné que les infractions liées aux refus de transport par certains chauffeurs sont déjà gérées par les autorités administratives et sécuritaires compétentes, rendant ainsi superflu le recours à des sanctions criminelles pour ces actes.
La Fédération appelle ainsi à une réforme législative en profondeur pour améliorer les conditions de travail dans le secteur des taxis. Elle affirme que les mesures actuelles ne font que détourner l’attention des véritables problèmes auxquels les chauffeurs sont confrontés, et qu’une approche plus ciblée et législative serait bénéfique pour tous les acteurs du secteur.