La flambée des cas de Covid-19 perturbe les transports dans de nombreuses régions de France
La flambée des cas de contamination au Covid-19 impacte l’organisation des transports dans de nombreuses régions de l’Hexagone, et commence à perturber sérieusement le quotidien des Français en ce début de semaine de reprise après les vacances de fin d’année.
Selon les médias locaux, entre arrêts de travail et mises à l’isolement des cas de contact, la pénurie de personnel impacte les transports en commun du pays.
Ce lundi, de nombreux TER (trains et autocars desservant les régions) ont dû être annulés pour cause de manque de personnel.
C’est notamment le cas en Bretagne, extrême ouest de la France, où plusieurs conducteurs, testés positifs au Covid-19 ou déclarés cas contact, n’ont pas pu assurer le service.
Dans les Hauts-de-France, où 10% des trains ont dû être supprimés, la situation devrait se prolonger durant au moins une semaine.
Même situation en Normandie et dans le Grand Est où la SNCF prévoit d’adapter son trafic en raison d’un manque de personnel mais aussi d’une baisse du nombre de voyageurs quotidiens.
Les perturbations concernent aussi certains transports urbains, notamment à Strasbourg où la fréquence des tramways et les bus a du être diminuée à cause d’une pénurie de 160 conducteurs ce 3 janvier, dont 60 à 70 malades du Covid ou cas contact, selon la compagnie CTS, qui gère les transports de l’agglomération.
En Moselle, dans la région Grand-est, des élèves n’ont pas pu rejoindre leur établissement car le ramassage scolaire a été perturbé par l’absence de 177 chauffeurs de bus.
Récemment, le Conseil scientifique, instance consultative indépendante chargée d’éclairer la décision publique pour lutter contre la pandémie de Covid-19 en France, a fait part de ses craintes quant à « des centaines de milliers de cas » du variant Omicron en janvier, en raison de la forte circulation du virus.
Une flambée de contaminations qui pourrait provoquer une « possible désorganisation de la société à partir de début janvier » en raison de très nombreux arrêts maladie, a mis en garde le Conseil scientifique.
Conscient du problème et face au risque que ferait peser une paralysie des transports sur l’économie du pays, le gouvernement français a décidé de revoir les conditions d’isolement des cas contacts.
Ainsi, à partir de ce lundi, il n’y aura plus de quarantaine pour les cas contact bénéficiant d’un schéma vaccinal complet, qui devront toutefois s’astreindre à des dépistages réguliers.
Les cas contact non vaccinés ou n’ayant pas fait leur rappel dans les temps devront, eux, s’isoler pendant sept jours, a annoncé le ministre de la Santé. La procédure d’isolement pour les malades a aussi été simplifiée et varie de 7 à 10 jours, selon le statut vaccinal des concernés.
La France est touchée de plein fouet par une 5ème vague de l’épidémie du Covid-19, marquée par une déferlante de cas du variant Omicron et des records de contaminations quotidiens ayant dépassé les 200.000 cas ces derniers jours.
(Avec MAP)