La France examine toutes les options pour éviter «l’évasion» des «Jihadistes» détenus en Syrie
Paris examine toutes les options pour éviter «l’évasion et la dispersion» des «jihadistes» français détenus actuellement par les Forces démocratiques syriennes (FDS) au nord-est de la Syrie, y compris celle de leur expulsion vers la France, a affirmé mardi la porte-parole du ministère français de l’Europe et des affaires étrangères.
«Si les forces qui ont la garde de combattants français prenaient la décision de les expulser vers la France, ceux-ci seraient immédiatement remis à la justice», a souligné la porte-parole dans un point de presse électronique, en faisant observer que «ces personnes ont volontairement rejoint une organisation terroriste, qui combat au Levant, a commis des attentats en France et continue de nous menacer».
La même source a tenu à préciser que le nombre de 130 «jihadistes» français avancé par la chaine de télévision d’information en continu BFM TV «n’est en aucun cas confirmé», se contentant de faire état de l’existence de ressortissants français parmi les «combattants terroristes étrangers» détenus actuellement par les FDS en Syrie.
«Compte tenu de l’évolution de la situation militaire dans le nord-est syrien, des décisions américaines, et afin d’assurer la sécurité des Français, nous examinons toutes les options pour éviter l’évasion et la dispersion de ces personnes potentiellement dangereuses», a-t-elle assuré.
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Selon des informations rapportées mardi par BFMTV, «près de 130 +jihadistes+ français, hommes et femmes, aujourd’hui détenus dans des camps en Syrie sous la surveillance des Kurdes, vont être rapatriés en France dans les prochaines semaines pour y être jugés».
«À cause du retrait des soldats américains en Syrie et de l’instabilité du pays, les autorités françaises craignent de perdre la trace de ces +jihadistes+ et préfèrent les rapatrier pour les juger. Les rapatriements se feront par avion», a indiqué la même source, en faisant remarquer que c’est la première fois que «la France organise un rapatriement aussi massif de +jihadistes+ français depuis la Syrie».
«Tous ceux qui rentreront en France seront judiciarisés et confiés aux juges. Lorsque le juge estimera qu’il faudra les mettre en prison – et ce sera l’essentiel des cas – ils seront mis en prison», a affirmé le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, en réagissant aux informations diffusées sur BFMTV.
«Certains (des jihadistes) sont déjà revenus et sont incarcérés, nous les connaissons. Ceux qui reviendront seront écroués», a-t-il ajouté
Selon la chaine de TV, plus de 500 «jihadistes» sont incarcérés actuellement en France, que ce soit dans le cadre d’une détention provisoire ou dans celui d’une condamnation.