La France renforce son arsenal de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme

Le gouvernement français a adopté, mardi, un nouveau plan d’action de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération d’armes de destruction massive.

Avec ce plan d’action (2021-2022), « la France, qui entend renforcer l’efficacité globale de son action, renouvelle son engagement en faveur de la transparence et l’intégrité de son économie », affirme Matignon.

Fruit d’un travail collectif mené sous l’égide du Conseil d’orientation de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (COLB), ce plan d’action permet de « répondre aux attentes de sécurité et de probité des Français, conformément aux priorités du gouvernement », explique le gouvernement français dans un communiqué.

Destiné essentiellement à faire face aux menaces de criminalité financière, le plan d’action national se décline en une centaine d’actions opérationnelles visant notamment à garantir la transparence financière et à détecter et intercepter les flux illicites liés aux formes émergentes de criminalité.

Pour ce faire, les prérogatives de TRACFIN, un service de renseignement rattaché à Bercy, chargé de la lutte contre la fraude fiscale, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ont été étendus.

Le nouveau plan d’action, adopté sous l’autorité du Premier ministre Jean Castex, par le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, le Garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, et le ministre délégué chargé des Comptes publics Olivier Dussopt, vise également, outre le renforcement du contrôle du financement des associations, à « entraver l’accès au système financier pour les terroristes, leurs réseaux et les Etats qui cherchent à se doter d’armes de destruction massive, en particulier grâce au blocage des fonds et des ressources économiques des entités cherchant à les financer (gels d’avoirs) », ajoute la même source.

Le nouveau plan porte aussi sur le renforcement de la coordination de la politique nationale de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

« En renforçant de manière concrète le dispositif français de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, le plan d’action national constitue une politique publique ambitieuse portée par le gouvernement et les autorités publiques », affirme la même source qui souligne l’importance du « concours des professionnels du secteur privé, dont l’implication pleine et entière dans cette démarche est déterminante pour son succès ».

Avec MAP

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