La France veut doter la fonction d’Imam d’un statut public reconnu
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Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau a exprimé sa disposition à œuvrer avec les représentants du culte musulman en France pour donner un statut public reconnu aux imams.
S’exprimant mardi à la clôture d’un forum sur l’Islam en France, M. Retailleau a estimé possible d’accorder un statut aux imams même s’il « n’existe pas en droit français de statut de ministre du culte comme il existe, par exemple, un statut de la fonction publique. Et ce, quelle que soit la religion».
«Mais je sais aussi qu’il existe, au sein de la communauté des fidèles, une aspiration forte à construire un cadre juridique qui procure à la fois une stabilité et une reconnaissance à ce métier », a-t-il concédé, saluant le travail accompli avec les différents intervenants, notamment le Bureau central des cultes, la Direction générale des étrangers en France, la Direction générale du travail et France travail, permettant l’élaboration d’une fiche de poste et d’un contrat de travail type pour les imams et, surtout, l’inscription officielle du métier d’imam au Répertoire des métiers de France Travail.
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Pour le ministre français de l’Intérieur en charge également des Cultes, «c’est une avancée significative car c’est la première fois que ce métier est pleinement reconnu», notant que cette reconnaissance ne saurait être complète sans aborder la question des droits économiques et sociaux des cadres religieux musulmans, un chantier qu’il a promis d’ouvrir au cours de cette année.
Selon les statistiques de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), l’Islam est la deuxième religion de France après le catholicisme.
En 2022, la France a lancé une plateforme de dialogue appelée Forum de l’Islam de France pour discuter les affaires du culte.
Avec MAP