La Grèce renforce ses patrouilles policières à la frontière avec la Turquie
La Grèce va envoyer « par précaution » d’ici vendredi 400 policiers à sa frontière terrestre avec la Turquie en vue d’empêcher un éventuel afflux de migrants, a indiqué mercredi la direction de la police hellénique.
L’objectif est « de renforcer par précaution les patrouilles policières » le long du fleuve Evros qui marque la frontière terrestre avec la Turquie, a précisé le porte-parole de la direction de la police grecque, Thodoros Chronopoulos.
« Il n’y a rien d’extraordinaire qui nous inquiète (…), ce qui nous inquiète toujours c’est notre sécurité », a affirmé le ministre grec de la Protection du citoyen, Michalis Chryssohoïdis, qui a effectué une visite mercredi à Evros pour s’entretenir avec les autorités locales.
Le ministre a précisé que les 400 policiers allaient être déployés à Evros comme c’était le cas avant l’épidémie de coronavirus il y a trois mois, lors d’un regain de tension avec le pays voisin.
Le ministre grec de la Défense, Nikos Panagiotopoulos, a évoqué, mardi à la télévision «Skai», la possibilité d’une nouvelle « pression » migratoire » sur les frontières terrestres avec la Turquie, après le recul de l’épidémie, après l’afflux de migrants dans la région d’Evros fin février.
Le 29 février dernier, la Turquie avait annoncé qu’elle n’empêcherait plus les migrants de passer en Europe, et des milliers de demandeurs d’asile s’étaient aussitôt massés au petit poste frontalier grec de Kastanies qui depuis est resté fermé.
La pandémie a contraint la Turquie à faire marche arrière fin mars et Ankara a ramené les demandeurs d’asile massés à la frontière gréco-turque dans des camps à l’intérieur du territoire turc.
Toutefois, les tensions entre les deux pays voisins, membres de l’OTAN, ont repris récemment.
En Grèce, 2.892 infections et 173 décès dus au coronavirus ont été recensés jusqu’à présent dans le pays.