Hausse du SMIG et du SMAG, l’accord social se concrétise
Les engagements de l’accord tripartite du 30 avril 2022, signé dans le cadre de la charte nationale sur le dialogue social, se concrétisent peu à peu. Le gouvernement a annoncé, il y’a deux jours, une hausse de 5% du SMIG et de 10 % du salaire minimum agricole. Une catégorie du personnel du ministère des affaires étrangères bénéficiera également d’une hausse de revenus.
Le conseil du gouvernement réuni, jeudi 1er septembre, sous la présidence du Chef de gouvernement Aziz Akhannouch a approuvé divers décrets notamment ceux portant sur la revalorisation des revenus des citoyens.
En effet, plusieurs mesures concrètes ont été annoncées, à l’issue de la réunion. De nombreuses actions ont été d’ailleurs entreprises par l’exécutif qui vise à honorer ses engagements envers les syndicats, mais aussi à assurer le déploiement du contenu de l’accord social .
L’une de ces mesures phares annoncées concerne notamment le revenu mensuel des citoyens marocains.
Le gouvernement d’Akhannouch a donné son feu vert pour la revalorisation des salaires, avec effet immédiat. Dans ce sens, le salaire minimum dans le secteur public passera, à compter de ce mois de septembre, à 3.500 dirhams nets par mois.
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Rappelons à cet égard, qu’au cours des dernières années, le salaire minimum dans la fonction publique a connu des révisions importantes, passant de 2.800 DH en 2011 à 3.000 DH en 2014, puis 3.362 DH en 2021, pour atteindre en 2022 ,3.500 dirhams.
La décision de l’amélioration des salaires intervient dans un contexte marqué par une augmentation généralisée des prix, notamment ceux des carburants, en raison de la guerre russo-ukrainienne. Face à cette situation et compte tenu des répercussions de la crise du Covid-19 qui a mis à genou l’économie nationale, le gouvernement se mobilise en vue d’améliorer les revenus des citoyens affligés par la flambée des prix et augmenter leur pouvoir d’achat.
Les disparités persistent
Certes, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) va augmenté de cinq pour cent , à compter de ce mois. Néanmoins, le salaire mensuel net moyen reste dépendant de plusieurs facteurs puisqu’il varie en fonction des départements, mais aussi, du groupe d’échelles . Selon le rapport sur les ressources humaines au titre de l’année 2022, le personnel d’exécution classé aux échelles inférieures ou égales à six perçoit un salaire de 4473 DH, contre 5662 DH pour le personnel de maîtrise classé aux échelles sept à neuf.
S’agissant des cadres et des cadres supérieurs classés aux échelles supérieurs ou égales à dix, leurs salaires mensuel net moyen sont de 9.850 DH.
Le rapport fournit, par ailleurs, d’autres données, selon lesquelles, environ neuf pour cent des fonctionnaires civils de l’Etat perçoivent une rémunération mensuelle nette oscillant entre trois mille dirhams et quatre mille dirhams, près de trente-deux pour cent bénéficient d’un salaire mensuel net inférieur ou égal à six mille dirhams, tandis que près de 61% perçoivent un salaire mensuel net entre 6.000 DH et 14.000 DH.
La proportion des fonctionnaires dont le salaire mensuel dépassent vingt mille dirhams par mois s’élève à 1,84%.
Fonctionnaires aux statuts particuliers
Le conseil du gouvernement, tenu le 1er septembre, s’est également penché sur d’autres questions dans l’optique de la mise en œuvre du dialogue social.
De ce fait, le gouvernement s’engage notamment à réduire de 3240 à 1320 jours les conditions pour bénéficier de la pension de vieillesse. Parallèlement, il a adopté le projet de décret n° 2.22.680 qui vise à augmenter les rémunérations accordées à certains fonctionnaires diplomates et consuls classés au grade de secrétaire échelon quatre en vue de leur permettre de bénéficier d’un salaire mensuel minimal fixé à 3500 DH.