La libre concurrence, élément fondamental pour l’efficacité de l’économie
Le président du Conseil de la Concurrence, Ahmed Rahhou a affirmé, mardi à Rabat, que la libre concurrence constitue un élément fondamental pour assurer l’efficacité et l’efficience de l’économie.
Intervenant dans un atelier d’échange avec les Universités sur le droit et l’économie de la concurrence, M.Rahhou a souligné que la concurrence n’est pas une fin en soi, mais vise à atteindre l’efficacité et l’efficience de l’économie qui ne peut s’obtenir que par le jeu de l’innovation, de la création et de la compétition.
Il a, dans ce sens, relevé qu’ouvrir la concurrence et permettre qu’elle s’exerce librement demeure la façon de garantir que l’économie nationale se porte bien.
M. Rahhou a, en outre, souligné que la vision du Conseil s’articule principalement sur deux piliers, à savoir la protection du consommateur, qui ne peut se faire que par le biais de la concurrence, et la protection des investisseurs qui créent de la valeur ajoutée, en vue de leur permettre d’accéder aux marchés et vendre leurs produits dans des meilleurs conditions.
De même, M. Rahhou a mis en avant l’ensemble des actions menées au sein du Conseil pour atteindre ces objectifs, notant, dans ce sens, que le Conseil de la Concurrence est un arbitre de l’économie qui veille à respecter que l’activité économique se passe dans des règles saines de concurrence, et à être le plus neutre et le plus juste possible.
Par ailleurs, il a précisé que cet atelier d’échange avec le monde académique s’inscrit dans le cadre d’un contrat de jumelage signé avec l’Union Européenne (UE) sous la tutelle du ministère de l’Economie et des Finances, ajoutant que ce jumelage intéresse trois pays, à savoir la Pologne, l’Italie et la Grèce, dans l’objectif d’améliorer l’expertise et les compétences du Conseil et l’aider à tisser des liens avec le monde des affaires, le monde juridique et le monde de l’économie.
Il s’agit d’une première séance pour poser les jalons d’une collaboration avec le monde académique et identifier un programme de travail avec les universités du pays, pour mieux comprendre les lois de la concurrence et le droit du consommateur qui régissent l’économie marocaine, a-t-il relevé.
Pour sa part, le secrétaire général du Conseil de la Concurrence, Mohamed Abouelaziz a indiqué que le droit de la concurrence marocain vise à stimuler l’efficience économique et le bien être du consommateur, notant que la concurrence est bénéfique pour l’entreprise, l’économie et le consommateur.
Abordant le champ d’application du droit de la concurrence, il a précisé qu’il s’applique à toutes le personnes physiques ou morales qu’elles aient ou non leur siège ou des établissements au Maroc, et à toutes les activités de production, de distribution et de services lorsqu’elles agissent comme opérateurs économiques.
Lors de cette rencontre, les intervenantes de l’UE ont évoqué l’application du droit de la concurrence en Pologne, présentant les missions et les priorités de l’Office polonais de la protection de la concurrence et des consommateurs (UOKIK).
A cet égard, ils ont indiqué que les missions de l’UOKIK concernent principalement trois axes, à savoir la lutte contre les pratiques déloyales, la lutte contre les pratiques qui impactent les intérêts des consommateurs et la communication avec les acteurs du marché.
Avec MAP