La livraison d’armes au polisario à la base de la rupture des relations du Maroc avec l’Iran
La livraison d’armes au polisario est à la base de la rupture des relations du Maroc avec l’Iran, « rien de plus, rien de moins« , a affirmé, vendredi, l’universitaire grec, Nikos Lygeros.
Il est « facile d’interpréter la rupture des relations diplomatiques du Maroc avec l’Iran dans le cadre du contexte international mais aussi régional en ce qui concerne les sphères d’influence du Moyen-Orient ». Cependant, « ce serait une erreur d’en faire une exégèse sans tenir compte de la problématique du Sahara », a mis en relief l’académicien grec dans une déclaration à la MAP.
Et de rappeler, à cet effet, que le Maroc avait déjà rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran, entre 2009 et 2014, pour protester contre l’activisme religieux au sein même du Royaume et personne n’avait, alors, parlé de cadre international à l’époque.
Il s’agit donc « plus d’un contexte multi-régional qu’international », a estimé M. Lygeros qui est responsable, entre autres, de cours de théorie des groupes et d’histoire et philosophie des mathématiques à l’université de Thrace à Komotini.
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« Le problème à la base est bien la livraison d’armes au Polisario, rien de plus, rien de moins », a expliqué l’universitaire, relevant que « si quelqu’un n’hésite pas à procurer des armes, ce n’est pas par souci de neutralité dans le conflit mais au contraire pour l’envenimer et porter atteinte directement au Royaume du Maroc ».
« C’est pourquoi il est important, d’une part, de reconnaître le fait que si le Maroc a pris cette décision, c’est bien parce qu’il a des preuves irréfutables et, d’autre part, parce que l’axe Iran, Algérie et polisario est bien réel et qu’il ne manque pas d’exploiter des liens avec le Hezbollah au Liban », a martelé Lygeros également chargé des cours de bioéthique, d’épistémologie et de cybernétique à l’université d’Athènes et enseignant de management stratégique à l’école Polytechnique de Xanthe.
« Maintenant, que cette décision de rupture diplomatique convienne à un système complexe d’alliances géopolitiques, ce n’est pas faux mais ce n’est pas le fondement ». Ce cadre « permet d’agir sans coût mais la décision a été dictée pour répondre à une action subversive ».
Par conséquent, il serait bien de « recadrer l’ensemble dans le bon contexte pour comprendre les nécessités de chacun mais aussi les objectifs », a assuré l’académicien, responsable aussi des cours de mathématiques à l’école nationale de sécurité de Grèce, de géostratégie des Balkans et politique de défense grecque à l’Académie de police de Grèce.