La livre libanaise à son plus bas niveau face au dollar américain
La livre libanaise s’est fortement dépréciée lundi face au dollar américain au marché noir, une dévaluation coïncidant avec une série de braquages des banques par des clients en colère.
La livre s’échangeait le matin du lundi à plus de 38.500 pour un billet vert, d’après des sites des sites de surveillance des taux de change.
Depuis 2019, le Liban fait face à une crise socio-économique sans précédent, reprochée à la corruption et à la négligence de la classe dirigeante.
Fixée à une parité de 1500 livres libanaises pour un dollar américain, depuis 1997, la monnaie locale a perdu 95% de sa valeur en deux ans.
Cette nouvelle chute de la livre « est due à une hausse de la demande de dollars intervenue après la décision du gouvernement de lever les subventions, y compris sur le carburant dernièrement », explique à la presse le banquier libanais Saeb El Zein.
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Depuis le début de la crise, les banques ont décidé de rationner les retraits, en particulier en devises étrangères pour l’ensemble des épargnants.
Incapables d’accéder à leur argent en dollars, des clients ont eu recours à des braquages pour réclamer leurs épargnes, dont plusieurs en une seule journée la semaine dernière.
En conséquence, l’Association des banques du Liban a ordonné la fermeture de toutes les succursales pendant trois jours en début de semaine.
Lundi, des dizaines de personnes ont défoncé une porte métallique devant le palais de justice de Beyrouth pour protester contre la détention de deux personnes impliquées dans des braquages.
Selon l’ONU, quatre Libanais sur cinq vivent désormais en dessous du seuil de pauvreté, un appauvrissement boosté par une inflation à trois chiffres.
Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) est arrivée lundi au Liban après un accord préliminaire qui devrait allouer à ce pays une aide de trois milliards de dollars échelonnée sur quatre ans.
Avec MAP
