La majorité des pays européens favorables à la fin des changements d’heure saisonniers
La majorité des Etats membres de l’Union européenne (UE) se sont dits favorables lundi à la fin des changements d’heure saisonniers, indique un communiqué du Conseil de l’UE.
Lors d’une réunion des ministres européens des Transports à Graz en Autriche, trois pays seulement, à savoir le Portugal, la Grèce et le Royaume-Uni se sont fermement opposés à la fin des changements d’heure saisonniers, alors que Chypre, les Pays-Bas, l’Irlande, la France et le Danemark ont relevé qu’ils n’ont pas encore pris position, précise le communiqué.
Les ministres européens ont, par ailleurs, souligné la nécessité de se donner le temps avant d’abolir le changement d’heure, alors que la Commission européenne avait préconisé de mettre fin dès 2019 aux changements d’heure saisonniers en Europe.
L’exécutif européen avait, par ailleurs, laissé la liberté aux Etats membres de l’UE de décider une fois pour toutes s’ils veulent appliquer de façon permanente l’heure d’été ou l’heure d’hiver.
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« Si nous cherchons à le faire en 2019, comme la Commission le suggère, cela ne sera pas soutenu par la majorité des Etats membres« , a souligné lors de cette réunion le ministre autrichien des Transports, Norbert Hofer, dont le pays assure la présidence de l’UE jusqu’à la fin de l’année.
La commissaire européenne en charge des Transports, Violeta Bulc, a noté, de son côté, que la décision sur l’heure à appliquer dans chaque pays restera de la compétence des Etats membres, relevant que la mise en oeuvre de la fin du changement d’heure en Europe devrait « prendre du temps« .
La proposition de la Commission européenne de mettre fin aux changements d’heure saisonniers intervient sur la base des résultats d’une consultation publique organisée au cours de l’été 2018 par la Commission européenne qui montre qu’une grande majorité de citoyens européens (84 %) se déclare pour la fin du changement d’heure en hiver et en été dans leurs pays. Quelque 4,6 millions personnes y ont participé, soit le taux de participation le plus élevé jamais enregistré pour une consultation publique de la commission.
Les pays européens avaient introduit des dispositions relatives à l’heure d’été au cours du siècle dernier afin d’économiser l’énergie, notamment en temps de guerre ou pendant la crise pétrolière des années 1970.
À partir de 1980, l’Union européenne a progressivement adopté une législation mettant fin aux divergences nationales entre les calendriers, mais aujourd’hui, plusieurs études laissent à penser, selon la commission, que « les économies d’énergie sont devenues marginales, et les citoyens sont de plus en plus nombreux à se plaindre des incidences négatives des changements d’heure sur la santé, de sorte que ceux-ci ont perdu une grande partie de leur pertinence« .